Politique

Abidjan : D’une cité balafrée à une ville reluisante

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Douze ans après la chute du pouvoir des frontistes, Abidjan renaît. (Photo : DR)
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Après dix ans de pouvoir, Laurent Gbagbo est finalement tombé le 11 avril 2011. Abidjan, la capitale économique du pays et symbole de l’administration ivoirienne, sera au cœur de ces violents combats. 

La farouche résistance des soldats restés fidèles à Laurent Gbagbo, malgré la défection de bon nombre de ses Généraux, transformera Abidjan en un véritable champ de bataille. Pendant une dizaine de jours, des bruits de bottes et des armes à feu, qu’elles soient lourdes, légères et de petit calibre, se feront entendre.

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Les miliciens, des jeunes étudiants de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), endoctrinés et les supplétifs mercenaires libériens à la solde du pouvoir de Gbagbo, vont semer le chaos et la désolation dans la ville. Pillages des domiciles de cadres du RHDP et des commerces appartenant à certains ressortissants étrangers, destruction des biens publics, assassinats ciblés, tout y passe. Les infrastructures économiques ne sont pas épargnées dans la folie meurtrière des frontistes. Au cours de cette guerre sans merci, l’insécurité gagnera tout le pays. Le district d’Abidjan et sa banlieue deviendront des zones de non droit et feront l’objet de scènes de pillages, de vols, de viols, d’exécutions extrajudiciaires et de règlements de compte. L’arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, met de façon officielle, fin à cette crise post-électorale qui a duré un peu plus de 4 mois. Le dernier bilan officiel de cette crise fait état de plus de 3000 morts et de plus d’un million de personnes déplacées.

Abidjan renaît sous Alassane Ouattara

Marquée par plus dix (10) années de crise politico-militaire, la Côte d’Ivoire, aujourd’hui, renaît de ses cendres. Le Président Alassane Ouattara prend, dans des conditions pour le moins compliquées, la tête d’un pays ruiné par la guerre et économiquement à genou. Alassane Ouattara, seul président reconnu, exerce la plénitude de son mandat.

Vu les questions urgentes à traiter, l’actuel patron du Palais présidentiel du Plateau n’attend pas d’être investi, avant de prendre le pouls de la situation. Les jours qui suivent l’arrestation de Gbagbo, il se rend au Palais présidentiel avant de lancer le vaste et ambitieux Programme présidentiel d’urgence (PPU). Ainsi, le nouveau président voit son mandat placé sous le signe de la reconstruction d’un pays qui apparaît désormais comme un vaste chantier à ciel ouvert. 

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Une incontestable dynamique de reconstruction est engagée. Des infrastructures économiques portuaires et aéroportuaires, en passant par les nouveaux ponts, les échangeurs, le bitumage de nouvelles routes, l’électrification et l’adduction en eau potable, tous les chantiers sont une priorité pour le gouvernement. L’activité́ économique reprend, soutenue par une aide internationale massive et des remises de dettes importante.

Douze ans après la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, les activités ont repris à Abidjan. Comme dans l'ensemble du pays, la capitale économique ivoirienne a payé un lourd tribut durant le conflit politique qui a opposé Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara.

Dès l'arrivée à l'aéroport d'Abidjan, les premiers signes du changement sont visibles : désormais, les avions sont pleins, la file d'attente devant la police aux frontières est en ordre et les taxis sont disciplinés.

Olivier Yeo

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