La salle Alassane Ouattara du siège du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a servi de cadre à une importante déclaration faite par le Secrétariat national des femmes du parti, le jeudi 6 avril 2023. Elle vient en réponse aux propos tenus récemment par la vice-présidente du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo et certaines militantes de son parti. Ne voulant pas se faire conter l’évènement, plusieurs militantes, à commencer par des ministres, ont tenu à effectuer nombreuses, le déplacement pour entendre le contenu du message. En sorte que la salle Alassane Ouattara s’est avérée trop exiguë pour recevoir ce monde de femmes. Du coup, des places ont été aménagées dehors pour permettre d’abriter celles qui n’ont pu avoir de places à l’intérieur. C’est dame Agnéro Odette Ehui, la Secrétaire nationale des femmes du RHDP, qui a lu la déclaration. Pour évoquer les faits, objet de la déclaration, elle va revenir sur une vidéo faite par Marie-Odette au cours d’une réunion sur une place publique à Anono, dans la commune de Cocody, le 11 mars 2023.
« Dans ses propos truffés de mensonges et d’allégations infondées, Marie Odette Lorougnon a notamment traité les soldats ivoiriens qui avaient été pris en otage par les autorités de la transition malienne de « mercenaires », a fait noter la Secrétaire nationale des femmes du RHDP. Si l’on s’en tient toujours à la déclaration de dame Agnéro Odette Ehui, l’ex-présidente de l’Organisation des femmes du Front populaire ivoirien (OFFPI) a même affirmé qu’en Côte d’Ivoire, il y a « le camp des Ivoiriens et le camp de ceux qui sont venus d’ailleurs ». En dépit de ces propos, somme toute graves, Marie-Odette Lorougnon, toujours selon l’auteure de la déclaration, « a récidivé le 26 mars 2023, à Koumassi lors d’une intervention publique dans laquelle elle a traité le pouvoir en place de « rebelles ayant égorgé et bu le sang des Ivoiriens ». Le dernier fait concerne la fête de la renaissance organisée par le PPA-CI à la place Ficgayo de Yopougon, le samedi 1er avril. « (…) Des militantes de ce Parti ont tenu des propos tous aussi graves et injurieux à l’endroit du président de la République (…) Alassane Ouattara », dénonce avec vigueur, la Secrétaire nationale des femmes du RHDP.
Les responsables du Secrétariat national des femmes du RHDP s’expliquent mal, cet acharnement contre le pouvoir en place et son président. D’autant plus que la Côte d’Ivoire connaît des embellies dans certains domaines consécutivement à la crise post-électorale de 2010-2011. « Depuis avril 2011, la Côte d’Ivoire, notre beau pays, vit au rythme des actions de réconciliation, de renforcement de la cohésion sociale et de développement économique initiées par le président de la République (…) Alassane Ouattara, depuis la fin de la crise postélectorale de 2010 », dira-t-elle, avant d’ajouter : «Les excellents résultats économiques et sociaux obtenus, ont nettement contribué à améliorer le niveau et les conditions de vie des Ivoiriennes et des Ivoiriens résolument engagées sur le chemin de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble dans une seule et même patrie ». Ceci a eu des impacts positifs pour le pays. C’est donc pour cette raison que la Secrétaire nationale des femmes du RHDP n’a pas manqué d’affirmer : « La Côte d’Ivoire qui était à la périphérie des instances internationales, a retrouvé sa place sur l’échiquier mondial et constitue aujourd’hui, une référence, un exemple de pays qui a su régler une grave crise pour reprendre avec beaucoup de réussite, le chemin du développement ». La déclaration a donné aux femmes du RHDP d’exprimer leur indignation et leur désapprobation suite à « ces propos outrageux, mensongers, injurieux et dangereux pour la Côte d’Ivoire ».
Tirant les leçons de ce qui précède, dame Agnéro Odette Ehui a interpellé Laurent Gbagbo, le président du PPA-CI. Elle lui a demandé d’exhorter « ses collaborateurs et partisans à se départir des comportements irrévérencieux vis-à-vis du Président de la République de Côte d’Ivoire et des propos subversifs, haineux et xénophobes pour s’inscrire résolument dans les chantiers de la cohésion sociale…. ». Elle a également attiré l’attention du procureur de la République, en lui demandant de « prendre toutes les dispositions pour que ces manquements au président de la République et ces propos outrageants et dangereux cessent ou soient punis conformément aux lois en vigueur ».
Dame Agnéro Odette Ehui a, par ailleurs, invité les Institutions nationales à œuvrer pour le respect des principes démocratiques, en appelant les militantes à la retenue.
Intervenant au nom des ministres, Kandia Camara a salué la démarche des responsables du secrétariat national des femmes du parti.
Aristide Otré