La réponse du Secrétariat national en charge des jeunes du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), à la sortie de Marie Odette Lorougnon, la vice-présidente du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), au cours d’un meeting animé le samedi 11 mars 2023 à Tinga Okoukro dans la localité de Didievi, ne s’est pas fait attendre. Au cours d’une conférence de presse animée le mardi 14 mars 2023 dans les locaux du RHDP à Cocody à la rue Lepic, Philippe Kragbé, l’un des membres de ce secrétariat, a recadré cette ancienne cadre du Front populaire ivoirien (FPI). Concernant le point des 49 soldats, considérés par Marie Odette Lorougnon comme des « mercenaires », le conférencier, qui avait à ses côtés, Abdul Kader Cissé, également membre du Secrétariat national, a tenu à préciser : « (…)Dans une interview à Radio France International (RFI), en date du 19 septembre 2022, le secrétaire Général des Nations Unies Antonio Guterres, lui-même, a démontré clairement que ces soldats n’étaient pas des mercenaires, mais plutôt des membres du contingent de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et avait même appelé à leur libération ».
Des propos jugés graves
Se prononçant spécifiquement sur les propos selon lesquels le chef de l’État aurait « fait profil bas » pour obtenir la libération de ces soldats, Philippe Kragbé a estimé qu’ils dénotent de l’inculture politique d’Odette Lorougnon. Laquelle, a-t-il poursuivi, ne s’illustre que par des propos de haine. « En manque d’arguments face au travail herculéen abattu par le président de la République depuis son accession au pouvoir, et malgré sa volonté de réconcilier les Ivoiriens en permettant le retour des exilés politiques, le dégel des avoirs, la réintégration des fonctionnaires exilés, la grâce accordée aux ex-prisonniers de la crise post-électorale, le paiement intégral des arriérés de rente viagère de son mentor, le Président Laurent Gbagbo, l’ouverture de la CEI à tous les partis significatifs de l’opposition, le financement des partis politiques, la poursuite du dialogue politique, etc., cette femme politique, sans doute nostalgique des moments sombres et calamiteux de la gestion de son mentor Laurent Gbagbo, ne cesse de distiller la violence, la haine comme arme de combat politique et s’exalte dans le déni de citoyenneté contre la République », dira l’intervenant pour répondre à cette membre du Conseil stratégique et politique du PPA-CI. À en croire Philippe Kragbé, la seule obsession qui habite Marie Odette Lorougnon et ses camarades, est manifestement de « (…) détruire tout ce que le Président Ouattara a bâti de ses mains, dans un contexte économique mondial pourtant difficile ». Il reste persuadé que si le parti de Marie Odette Lorougnon était aux affaires au moment de la survenue de cette crise, « Madame Odette Lorougnon et sa horde de camarades irresponsables s’en seraient certainement pris aux frères maliens, sans état d’âme. Parce que c’est l’inhumanité qui les habite ». Le conférencier a rappelé à l’ordre, l’ex-présidente du FPI, quant au contenu des propos qu’elle tient. « Elle devrait plutôt avoir une conscience de mère qui, dans toute démarche politique, doit être guidée par la préservation de la vie de la jeunesse, au regard de notre passé récent. Elle devrait avoir honte, de sa déclaration mensongère sur la nationalité de nos 49 soldats, injustement incarcérés au Mali, mais qui sont rentrés au pays, parce qu’Alassane Ouattara, en chef responsable et sage, a su négocier leur retour dans l’intérêt supérieur de la Nation, avec les autorités du Mali, par voie diplomatique et sans compromission », a fustigé ce dernier.
Des sanctions exigées contre Marie Odette Lorougnon
En tout état de cause, le Secrétariat national en charge des jeunes voudrait, pour sa part, « attirer l’attention de la communauté internationale et nationale sur le danger que constitue ce genre de propos qui attise la haine et stigmatise une certaine frange de la population dont les soldats, les défenseurs de la patrie ». Par conséquent, le conférencier demande aux autorités gouvernementales de faire en sorte que l’intervention de Marie-Odette Lorougnon « ne reste sans suite ». Il rappelle d’ailleurs, que ce sont les propos et l’attitude adoptée par « des personnalités politiques de l’acabit de Marie Odette Lorougnon », qui ont conduit à raviver « la flamme de la haine et de la division qui ont entraîné la crise de 2010 ». Une situation que les jeunes du RHDP ne veulent plus revivre.
Aristide Otré
