Le président de la République et son épouse ont été accueillis en grande pompe par leur hôte français, le Président Emmanuel Macron, qui avait à ses côtés, son épouse. À l’issue du déjeuner, aucune déclaration n’a été faite sur le perron de l’Elysée. Rien n’a donc filtré des échanges entre les deux chefs d’État. Seule une publication du chef de l’État sur les réseaux sociaux donne une vague idée de ce que les deux hommes se sont dit au cours du déjeuner. « Nous avons échangé sur des sujets bilatéraux et régionaux d’intérêt commun. Je me réjouis du partenariat solide et confiant entre nos deux pays », a déclaré le chef de l’État.
Cette rencontre entre Ouattara et Macron, faut-il le rappeler, intervient près de huit mois après la dernière du genre. Cette fois, croit-on savoir, les deux hommes d’État devaient discuter de la situation sociopolitique dans la sous-région, notamment de la montée du sentiment anti-français qui nourrit les décisions de rupture d’accord militaire entre certains pays de l’Afrique subsaharienne et la France. Le dernier fait en date, c’est l’ultimatum lancé aux autorités françaises par les militaires au pouvoir au Burkina Faso, de retirer leurs forces du territoire burkinabé d’ici un mois.
Avant la junte burkinabé, c’est celle au pouvoir au Mali, qui avait décidé de rompre les amarres avec Paris, en demandant le retrait des troupes françaises de leur pays, dans les six mois. Ce qui fut fait. Cette fois, ce sont leurs homologues du Burkina qui réclament le départ des soldats français de leurs terres. Il semble que c’est pour recueillir l’avis du Président Ouattara sur ces dossiers délicats que celui-ci a été invité à déjeuner à l’Elysée. Qu’a-t-il bien conseillé aux autorités françaises sur ce sujet brûlant ? Mystère. Aux dernières nouvelles, Paris a accédé, hier, à la requête de la junte burkinabé de voir la France retirer ses forces de leur territoire.
Assane Niada