Politique

Critiques répétées contre les grands travaux du chef de l’État: Le PPA-CI, le mauvais élève qui veut donner des leçons !

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Ouattara et ses réalisations font mentir les barons de l’ancien régime de la refondation. (Photo : DR)
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Banaliser le robuste bilan du parti au pouvoir en minimisant l’impact des infrastructures socioéconomiques sur le cadre de vie des populations. Tel semble être l’axe de communication du PPA-CI dans la perspective des élections locales à venir. Tout se résume à Abidjan, répètent à l’envie, les partisans de Gbagbo. C’est l’hôpital qui se fout de la charité.

Qui a vu gouverner Laurent Gbagbo et ses camarades durant la décennie 2000-2010, ne peut, en effet, qu’être amusé par leurs critiques infondées à propos de la prétendue concentration des infrastructures socioéconomiques à Abidjan. La dernière en date est venue de Stéphane Kipré, un cadre du Parti des peuples africains (PPA-CI), le nouveau parti créé par Gbagbo. Animant un meeting à Saïoua, il a cru devoir jeter une pierre dans le jardin du parti au pouvoir en s’attaquant aux réalisations du chef de l’État.

Ces critiques infondées du PPA-CI

« 𝐼𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑠𝑖𝑙𝑙𝑜𝑛𝑛𝑒𝑟 𝑙𝑎 𝐶𝑜̂𝑡𝑒 𝑑’𝐼𝑣𝑜𝑖𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒 𝑑𝑒́𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑜𝑢 𝑙𝑎 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑟𝑜̂𝑛𝑒́𝑒 𝑛𝑒 𝑠𝑒 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑒 𝑞𝑢’𝑎̀ 𝐴𝑏𝑖𝑑𝑗𝑎n », a-t-il lâché. Puis le vice-président exécutif du PPA-CI de développer sa pensée. « 𝑁𝑜𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑙𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑑𝑒́𝑣𝑒𝑙𝑜𝑝𝑝𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑎𝑙𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒́𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛 𝑝𝑟𝑜𝑔𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒, 𝑙𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛 𝑑’𝑢𝑟𝑔𝑒𝑛𝑐𝑒, 𝑒𝑡 𝑡𝑜𝑢𝑡𝑒𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑖𝑡𝑒́𝑠 𝑑𝑒 𝑑𝑒́𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛’𝑜𝑛𝑡 𝑎𝑢𝑐𝑢𝑛 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑟 𝑐ℎ𝑎𝑐𝑢𝑛𝑒 𝑎̀ 𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢...𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑟 𝑢𝑛 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒́, 𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑎𝑡𝑡𝑒𝑛𝑑𝑟𝑒 𝐴𝑏𝑖𝑑𝑗𝑎𝑛. 𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑎𝑐ℎ𝑒𝑡𝑒𝑟 𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑞𝑢𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑟𝑎𝑚𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑒́𝑐𝑜𝑙𝑒, 𝑖𝑙 𝑓𝑎𝑢𝑡 𝑠’𝑒𝑛 𝑟𝑒́𝑓𝑒́𝑟𝑒𝑟 𝑎𝑢 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑠𝑡𝑒̀𝑟𝑒. 𝐿𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑣𝑎𝑙𝑖𝑑𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑡 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠, 𝑙’𝑎𝑛𝑛𝑒́𝑒 𝑠𝑐𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒. 𝐸𝑠𝑡-𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑐’𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑒𝑙𝑎 𝑙𝑎 𝑑𝑒́𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ? », a-t-il soutenu.

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Avant lui, c’est Laurent Gbagbo lui-même qui fustigeait le fait que les routes et ponts soient concentrés à Abidjan. En visite à Guiglo le 10 avril 2022, il avait notamment déclaré publiquement : « Mais Abidjan n’est pas toute la Côte d’Ivoire. Si Abidjan a trois ponts luxueux, il faut qu’à Guiglo, au moins, il y ait un pont. Mais je ne peux pas avoir trois ponts luxueux à Abidjan et ne pas pouvoir rentrer à Guiglo ». À la vérité, l’ancien chef de l’État et ses partisans font preuve de mauvaise foi en prétendant que les infrastructures socioéconomiques sont concentrées dans le District d’Abidjan.

Certes, plusieurs ouvrages, bâtis depuis l’accession au pouvoir de Ouattara, sont venus lustrer le visage de la capitale économique. Mais, c’est verser dans la démagogie que de soutenir que le « développement se limite à Abidjan », car les actions de développement ont été étendues à tout l’intérieur du pays.

Des routes et ponts à l’intérieur du pays…

Qu’il suffise de citer quelques réalisations qui ont changé significativement le cadre de vie des populations. À travers biens des localités, des routes impraticables sous le régime de la refondation, ont été remises à neuf. C’est le cas de l’axe Yakassé Attobrou-Biébi-Béttié, longue de 30 km, que les populations mettaient des heures à parcourir. Cette route est-elle dans Abidjan ? On peut aussi citer le tronçon Tiébissou-Didiévi, resté durant des décennies bitumées sur papier et dont Ouattara a rendu effectif le bitumage. Cette voie-là est-elle à Abidjan ? Il y a aussi la voie Dimbokro-Bocanda, que les populations peinaient à emprunter parce que non bitumée depuis des lustres. Il a fallu l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara pour qu’elle soit enfin bitumée, au grand soulagement des populations de la région. Cette voie-là est-elle située à Abidjan ? On pourrait multiplier les exemples de ce genre.

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Aux nouvelles routes construites ou réhabilitées se sont ajoutés de nouveaux ponts, construits pour délivrer les populations de l’intérieur du pays du calvaire qu’elles vivaient avant que Ouattara et son gouvernement ne fassent sortir de terre ces ouvrages. On peut notamment citer le pont reliant la localité d’Adzopé à celle de Béttié. Ce pont vient soulager les populations de la misère que leur faisait subir la traversée au moyen du bac. Ce pont est-il à Abidjan ? Comme le pont de Béttié, celui de Jacqueville, achevé sous Ouattara, vient faire oublier des années de douleur vécues par le peuple de la région des Grands ponts. Cet autre pont est-il à Abidjan ?

Des CHR et Universités aussi

A l’intérieur du pays, le chef de l’État et son gouvernement n’ont pas fait que bâtir des ponts et routes, ils ont également construit des hôpitaux, écoles et universités. Plusieurs établissements sanitaires ont en effet germé dans bien des localités. On peut notamment citer le Centre Hospitalier Régional (CHR) d’Aboisso, celui de Man, celui d’Adzopé et les hôpitaux généraux de Méagui et de Danané. Autant d’infrastructures sanitaires, sorties de terre et équipées de plateaux techniques de pointe visant à améliorer le bien-être des populations, longtemps restées sevrées de telles infrastructures d’envergure. Ces ouvrages sont-ils logés à Abidjan ?

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Outre des centres de santé, Ouattara a bâti des écoles et universités dans plusieurs villes de l’intérieur du pays depuis son accession au pouvoir. Des villes comme Man, San Pedro et Bondoukou abritent désormais chacune une université. Des édifices éducatifs qui viennent assurément offrir aux filles et fils de ces localités de l’intérieur du pays des cadres de formation qui n’ont rien à envier aux établissements d’Abidjan et, partant, booster la vie économique de ces villes. Ces universités-là sont-elles logées à Abidjan ? C’est dire que les dirigeants de l’ancien régime Gbagbo, reconvertis en militants du PPA-CI, donnent simplement dans la démagogie et le populisme quand ils font croire que les actions de développement posées par Ouattara ne se limitent qu’à Abidjan. Au demeurant, ils sont mal placés pour donner des leçons au « maître », eux qui sont plutôt des mauvais « élèves », dont la décennie de gestion de pouvoir aura été marquée par un désert infrastructurel. En dix années passées au pouvoir, ils ont échoué à ajouter de la pierre à la pierre, comme dirait un personnage de L’aventure Ambiguë.

Assane Niada

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