Politique

77ème Assemblée Générale de l’ONU: Le discours irresponsable du Premier ministre malien

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Le colonel Aboulaye Maiga, Premier ministre par intérim du Mali, s’est ridiculisé à la tribune des Nations Unies
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C’est le colonel Aboulaye Maïga, Premier ministre de la transition au Mali qui a parlé au nom de son pays à la 77ème Assemblée Générale de l’ONU à New York. Mais au lieu de rentrer dans l’histoire, le successeur de Choguel Maïga a servi plutôt un discours qui frise l’irresponsabilité pour les fonctions qu’il occupe et pour le pays qu’il représente.

Faut-il en rire ou en pleurer ? C’est à la limite le questionnement que l’on peut se faire à la suite du discours du Premier ministre par intérim de la transition au Mali à la tribune des Nations Unies lors de la 77e Assemblée générale de l’ONU. Dans cette intervention où le ridicule rime avec la bouffonnerie, le colonel Aboulaye Maïga a tenu un discours qui frise l’irresponsabilité et l’inculture d’un officier promu Premier ministre par défaut.

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Les termes ne sont pas excessifs quand on se réfère au contenu de ce discours qui restera comme une tâche noire à cette 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU. À y voir de près, Aboulaye Maïga est allé à New York, non pas pour parler du Mali et de ses problèmes, mais pour répondre à des pays et à des chefs d’État dont le seul tort est de leur dire de faire ce pourquoi ils ont perpétré un coup d’État dans un coup d’État. Dans un discours décousu dans lequel il a tenté maladroitement de faire référence à des ouvrages littéraires qu’il n’a manifestement pas lus, l’intérimaire de Choguel Maïga s’est littéralement ridiculisé. Comme dans un ‘‘grin’’ de Bamako, Aboulaye Maïga a désacralisé la prestigieuse tribune des Nations Unies avec un discours totalement aux antipodes des égards diplomatiques. Voulant certainement imiter des chefs d’État révolutionnaires qui se sont déjà exprimés à cette même tribune, Aboulaye Maïga n’a eu que des injures à la bouche à l’endroit de chefs d’État et de leurs pays. Le hic dans l’affaire, c’est que son discours s’adressait à tous les chefs d’État et présidents d’organisations internationales qui ont eu à intervenir dans le dossier des soldats ivoiriens arrêtés au Mali.

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Poussant l’irresponsabilité loin et jusqu’au bout, lui qui se proclame panafricaniste, n’a pas trouvé mieux de dire à cette prestigieuse tribune, que le premier citoyen du Niger n’est pas un Nigérien. Le président en exercice de la CEDEAO a été également injurié par ce colonel putschiste, avant de qualifier les autorités françaises de « junte au pouvoir en France ». Poursuivant dans ses diatribes, ce colonel qui doit certainement revoir ses cours, s’est invité de la façon la plus maladroite et la plus ridicule dans le débat électoral ivoirien de 2020. Au total, Aboulaye Maïga a voulu se faire passer le Kroutchev ou le Hugo Chavez de Kati. Mais mal lui en a pris. Il a simplement humilié son pays, le Mali et toute l’Afrique.

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