Votre parti, le RHDP, est en pleine restructuration avec à sa tête, un nouveau secrétaire exécutif. Que pensez-vous de Cissé Bacongo au secrétariat exécutif ?
Je suis très content de l'avènement de Cissé Bacongo au secrétariat exécutif. Cissé Bacongo est l'un des pionniers de l'écriture militante au sein du parti. Or, le livre est un instrument de formation politique. Cissé Bacongo s'est révélé comme celui qui a fait montre de cette compétence. J'espère qu'il va donner une emprunte nouvelle à la formation politique. En mettant en place, tout un système qui va nous permettre de mieux penser et écrire la gouvernance du RHDP.
Que nos projets soient financés. Qu'on nous accorde un peu plus d'importance. Que la réflexion critique, la formation soient un pilier essentiel dans le fonctionnement de notre parti.
Vous êtes le président du comité scientifique du CREM-PRADO. Quel est votre rôle ?
Très bonne question, parce que beaucoup s’interrogent de savoir pourquoi cette structure, alors qu’il y a des structures formelles qui ont été mises en place et qui ont déjà leur feuille de route. C’est vrai qu’à un moment donné, nous avions décrié la part belle faite aux comités de soutien au détriment des structures formelles du parti. Mais dans le cas d’espèce, notre structure n’est pas un comité de soutien. C’est en quelque sorte, une organisation non gouvernementale, mais qui est à l’intérieur du parti. Nous avons décidé de nous employer à vulgariser la vision du chef de l’État Alassane Ouattara et ses actions.
Est-ce à dire que les structures formelles ne mènent pas ces actions ?
Non, nous ne disons pas que les structures formelles ne font pas bien le travail. Ce serait trop prétentieux de notre part. En Afrique, il y a un adage qui dit que « trop de viandes ne gâtent pas la sauce ». Seulement, nous disons que nous pouvons nous mettre ensemble pour élaborer tout un programme de vulgarisation des actions du président de la République, de sorte qu’elles soient plus amplifiées. Nous estimons qu’il faut aussi prendre en compte, les aspirations de nos populations à quelque niveau que ce soit. Nous pensons qu’il faut prêter une main forte aux structures du parti.
Dans la pratique, comment vulgarisez-vous ces actions ?
J’ai une expérience de ce type de travail. En son temps, avec le RDR (Rassemblement des républicains), nous avions mis en place, le comité littéraire. Nous avions été coachés par l’actuel ministre de la Communication, Amadou Coulibaly. Il nous avait soutenu à écrire des livres sur la gouvernance du Président Alassane Ouattara. Ces écrits prenant en compte sa politique éducative, sa politique internationale, les droits humains. Fort de cette expérience, nous avions décidé d’aller plus loin en prenant en compte, les nouveaux enjeux. En clair, c’est la prolongation du comité littéraire.
Quels sont les supports que vous utilisez ?
Le type de support que nous avions choisi pour vulgariser les actions n’est pas limité au livre. Cette fois-ci, nous allons les relayer à travers des supports audiovisuels. Ces supports sont la tendance de nos jours. Les gens disent que les Africains ne lisent pas assez. Mais au lieu de ressasser que les Africains ne lisent pas, il faut plutôt se demander quels sont leurs goûts, leurs besoins et adapter le support qu’il leur faut. C’est pour cela que nous allons mettre un point d’honneur sur le livre numérique. Nous allons faire aussi des expositions. Dans cette dynamique, nous projetons d’organiser une foire du livre sur le Président Alassane Ouattara. Comme je l’ai dit, le livre politique représente un creuset de formation politique.
Vous envisagez la rédaction d’un ouvrage collectif. De quoi s’agit-il ?
C’est un ouvrage qui va recenser les points forts de la gouvernance du chef de l’État dans un seul livre. C’est un ouvrage transdisciplinaire. Ce livre va prendre en compte, sa politique de façon sectorielle. Il y a pour le moment, une dizaine de personnes pour la rédaction de ce livre, mais ce nombre pourrait évoluer.
Vous êtes spécialiste de la civilisation allemande, quel commentaire faites-vous sur l’attribution du Prix Nobel de la paix à l’ancienne chancelière allemande, Angela Merkel ?
Mon profil professionnel ne peut que susciter en moi, un sentiment de joie. Nous, en tant que germaniste, spécialiste de littérature, de civilisation et de linguistique allemandes, nous jouons aussi ce rôle de diplomate interculturel entre nos différents pays. Certes, ce ne pas nous qui lui avons décerné ce prix, nous n’étions pas impliqué, c’est vrai. Mais, nous avions cette conscience de ce qu’un tel évènement, est la preuve que le travail d’intermédiation que nous faisons entre l’Allemagne et l’Afrique, est un travail noble. Parce qu’à travers ce prix, l’Allemagne et la Côte d’Ivoire se rapprochent. Elle mérite ce prix.
Le chef de l’État a pris d’importantes mesures en faveur des fonctionnaires ivoiriens lors de son discours à la Nation du 06 août 2022. Comment les avez-vous accueillies ?
Je ne suis pas surpris, parce qu’il y a une cohérence entre le projet de société du président de la République, pour ceux qui l’ont lu, et ces mesures. Le chef de l’État fait de la politique, un instrument de développement. Le développement est multisectoriel. Toutes mesures prises par le chef de l’État pour alléger la souffrance des Ivoiriens, entrent dans cette vision. C’est tout cela que nous essayons de vulgariser à travers la CREM. Cette politique politicienne dans laquelle on dribble l’autre pour avancer, n’intéresse pas le président de la République. Alassane Ouattara est en train de montrer que la politique n’est pas faite pour cela.
Réalisée par Ernest Famin