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Côte d’Ivoire : Le cas Pulcherie divise la société civile ivoirienne

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Le cas Pulcherie Gbalet divise la société civile ivoirienne
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La société civile ivoirienne est fortement divisée sur le cas Pulcherie Gbalet. Arrêtée, lundi 22 août 2022, Pulcherie Gbalet a été gardée à vue à la Préfecture de Police avant d'être déférée à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan. Hormis la Fondation ivoirienne pour les droits de l'homme et la vie politique (Fidhop) de Boga Sako Gervais, aucune ONG, à ce jour, n'a véritablement soutenu Pulcherie Gbalet.

Et pour cause, la quasi totalité des ONG de défense des droits de l'homme reste dubitative devant la véritable qualité de celle qui préside Alternative Citoyenne (ACI). L'Organisation ivoirienne des droits de l'homme (OIDH), sollicitée par la Fidhop, a juste donné son accord pour une déclaration, sans plus. Elle a refusé de contresigner la déclaration de la Fidhop, selon une source proche de cette ONG. 

Pulcherie n'est pas de la société civile 

En l’état, l’opinion au sein des organisations de défense des droits de l’homme est divisée, et majoritairement défavorable à toutes actions de soutien à Pulcherie Edith Gbalet. "Mais des pressions sont exercées actuellement par des organisations internationales et des partenaires financiers de certaines ONG pour que ces dernières se déclarent préoccupées par les poursuites judiciaires contre une défenseure des droits de l’homme", note un défenseur des droits de l'homme joint par téléphone, dimanche 28 août 2022. "Une declaration commune n'aura pas lieu car les interets sont divergents. Pulcherie n'est pas de la societé civile ....", a renchéri, sous couvert de l'anonymat, une défenseure des droits humains. "Boga Sako n'est pas crédible et ne peut parler au nom de la société civile. Il a été un soutien de Gbagbo en 2010. C'est un militant", a coupé court un membre de l'organisation pour la défense des défenseurs des droits de l'homme. Un membre du bureau exécutif du Mouvement ivoirien des droits de l'homme (Midh), joint également par téléphone, reste formel : "ses méthodes ne sont pas celles de la société civile. Nous ne pouvons que regretter son arrestation. Mais nous ne pouvons la dénoncer. Les ONG sont soumises à des règles qu'il faut respecter", a-t-il fait savoir. 

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L’opinion majoritaire dans la société civile ivoirienne, notamment au sein des organisations de défense des droits de l’homme, "est excédée par les sorties médiatisées sans rapport avec la défense et la protection des droits humains de Pulcherie Edith Gbalet" . Ces ONG estiment que les actions de la présidente de l'ACI "sont politiques et sortent du cadre de la défense des droits de l’homme" . "Elle a outrepassé les limites. On ne peut pas faire des affirmations aussi graves, sans preuves", a indiqué un militant des droits de l'homme. 

Yacouba DOUMBIA 

 

 

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