Le Président de la République Alassane Ouattara a présidé le mercredi 23 février 2022, un conseil des ministres au palais présidentiel d’Abidjan.
Un conseil des ministres présidé par le Président de la République Alassane Ouattara, s’est tenu le mercredi 23 février 2022 au palais présidentiel d’Abidjan. Au terme de cette rencontre de l’exécutif, Amadou Coulibaly, le ministre de la communication, des médias et de la Francophonie, par ailleurs, porte-parole du gouvernement, a soutenu que le chef de l’État Alassane Ouattara est le seul Président à avoir ajouté un plus aux acquis de la gouvernance du premier président Feu Félix Houphouët-Boigny en Côte d’Ivoire. Amadou Coulibaly répondait ainsi à la préoccupation d’un journaliste qui a rapporté les inquiétudes de l’opposition ivoirienne sur la dette de la Côte d’Ivoire qui se chiffrerait à 20.000 milliards FCFA. « Vous savez, il y a quelques années, peut-être 30 ans, le Président Houphouët avait été victime de la même critique. Mais tous les gouvernements qui se sont succédé, ont vécu sur les acquis du Président Houphouët-Boigny. Tous ont vécu sur ces acquis. Le seul qui est venu ajouter un plus sur ces acquis, c’est le Président Alassane Ouattara », a affirmé le porte-parole du gouvernement. Selon le porte-voix de l’exécutif, la dette ivoirienne qui est « maîtrisée et supportable », est de 40%, un taux « largement en dessous » de la norme communautaire qui est de 70%.
Dette maîtrisée
« Notre dette reste maîtrisée autour de 40% et elle est largement en dessous de la norme communautaire qui est de 70%. Cette dette est en relation avec notre budget et ressources intérieures. Peut-être que ceux qui avancent ces thèses-là, pensent que nous sommes encore en 2010 où le budget de l’État était de 2500 milliards FCFA. Aujourd’hui, le budget de l’État est de 10 mille milliards. Donc, cette dette est supportable », a expliqué Amadou Coulibaly, égrenant les investissements qui ont été réalisés sous la gouvernance d’Alassane Ouattara, grâce à cette dette. « Quand on regarde aujourd’hui, le niveau où le pays est, quand on regarde tout ce qui a été investi dans les infrastructures routières, dans l’eau, vous voyez à quoi a servi cette dette-là (…) », a-t-il justifié. Poursuivant, le porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur la question de la cherté de la vie.
Cherté de la vie : « Des réflexions » en cours
En ce qui concerne la grogne des ménages sur la question de la cherté de la vie ces derniers temps dans le pays, le ministre de la Communication, des médias et de la Francophonie, a assuré que le conseil des ministres a instruit le ministre du commerce à l’effet de mener toutes les réflexions possibles pour lutter contre la vie chère. Il a annoncé dans la foulée, une rencontre entre le Premier ministre et les consommateurs prévue pour le jeudi 24 février 2022. « Dans un premier temps, tous les marchés sont fournis en produits, qu’ils soient des produits manufacturés ou des produits vivriers. Donc, il n’y a aucun risque de pénurie. La deuxième chose qu’il faut retenir, c’est que c’est vrai qu’il y a eu une augmentation, mais il faut savoir que l’inflation en Côte d’Ivoire a été maîtrisée à 4,2% », a indiqué Amadou Coulibaly. Selon lui, cette augmentation des prix de certains produits « n’a aucune commune mesure avec l’inflation qui a lieu dans certains autres pays et qui avoisine les 15% ». « Il faut noter également que le ministre du Commerce a été instruit à l’effet de mener toutes les réflexions possibles pour pouvoir élargir, notamment la gamme des produits réglementés. Actuellement, nous avons environ huit produits qui sont réglementés. Il faut aussi noter qu’une importante réflexion doit être menée pour pouvoir réduire l’influence de certains groupes d’intérêts qui, parfois, peuvent faire monter de façon artificielle, certains coûts », a souligné le ministre. Il a également fait remarquer que certains produits sont « beaucoup moins chers sur les grandes surfaces que sur nos marchés », d’où la nécessité de son avis, de mener une réflexion pour comprendre ce fait. En outre, le porte-parole du gouvernement a passé en revue, plusieurs autres sujets dont le phénomène des enlèvements d’enfants ou même de personnes majeures, régulièrement relayés sur la toile.
Phénomène d’enlèvements : Pas de cas enregistrés
Le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly s’est félicité du travail abattu par la police ivoirienne, notamment dans son action contre le phénomène dit d’enlèvements de personnes. Selon lui, à ce jour, il n’y a pas de cas d’enlèvements de personnes enregistrés. « Les mesures qui sont prises sont des mesures d’ordre sécuritaire. Et la police fait un travail remarquable. À ce jour, si nous nous en tenons aux communiqués de la police, nous ne pouvons pas affirmer qu’il y a eu des cas d’enlèvements, parce que très souvent, c’étaient des fugues qui ont été transformées en enlèvements. Il y a eu certains cas d’enlèvements d’enfants (signalés). Mais le travail remarquable de la police a permis de les retrouver », a expliqué Amadou Coulibaly.
Lahassana Barro