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Mali : Les jeunes de Gao disent niet au départ de la Minusma

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Les jeunes de Gao sont dans une grande colère.
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On pourrait dire que c’est du tac au tac. En effet, l’idée de Yerewolo, un groupe panafricaniste radical, à la tête des appels à l'expulsion des Casques bleus de l'ONU au Mali (Minusma), d'ici le 22 septembre 2022, n’est pas du goût des jeunes de Gao.

En proie aux incursions récurrentes des mouvements djihadistes, la jeunesse de la ville de Gao dit niet à cet ultimatum de Yerewolo.  Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux ce mercredi 21 septembre 2022, les responsables du mouvement des jeunes de Gao ont donné leur point de vue.

« Notre point de vue doit être pris en compte par les plus hautes autorités de ce pays. C’est à propos de la souveraineté de notre pays. Des voix s’élèvent depuis un certain temps pour demander le départ de la Minusma.

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Le départ des Forces onusiennes signerait le retour des djihadistes.

Dans sa mission d’aider les autorités à stabiliser le Mali, la Minusma soulage les populations de Gao dans plusieurs domaines. C’est pourquoi, nous invitons les mouvements de jeunes, les organisations politiques et civiles à mesurer les conséquences du départ des forces étrangères, notamment la Minusma avant de réclamer quoi que ce soit » a lu le porte-parole du mouvement.

Poursuivant, il a indiqué que le départ des Forces onusiennes signerait le retour des djihadistes. « Notre point de vue, c’est qu’il est trop tôt de demander le départ de la Minusma du Mali avec ce que nous vivons à Gao. C’est nous qui bravons quotidiennement l’insécurité. Nous sollicitons les plus hautes autorités à prendre en compte aussi notre voix.

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Autrement dit, nous souhaitons que le Minusma reste au Mali notamment à Gao. Nous sommes mieux les placés pour apprécier l’insécurité dans notre pays », prévient-il non sans déclarer que la jeunesse de Gao est favorable à la la présence de la Minusma à Gao.

Faut-il ajouter la force de l'ONU, forte de 15 000 hommes, soutient le Mali depuis 2013, peu après le déclenchement d'une brutale insurrection djihadiste dans le nord du pays.

Olivier YEO

 

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