Au soir du vendredi 22 mars, Moscou a été la cible d’une attaque. Au moins cinq assaillants en tenue de camouflage, armes automatiques en main, ont ouvert le feu sur la foule dans la salle de concert Crocus City Hall, immense complexe culturo-commercial à Krasnogorsk, banlieue proche de Moscou. La capitale replonge dans l’horreur des attentats dès le début de la présidence de Poutine.
L’attaque terroriste menée dans une salle de concert à Moscou a été revendiquée par l’État islamique. Au moment où nous mettions sous presse, l’attaque a fait 143 morts et une centaine de blessés, selon un dernier bilan des enquêteurs au moment où nous mettions sous presse.
Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé samedi que les suspects de l’attentat avaient des « contacts » en Ukraine, sans pour autant accuser directement les autorités de Kiev. « Après avoir commis l’attentat terroriste, les criminels comptaient franchir la frontière russo-ukrainienne », a ajouté le FSB, cité par l’agence TASS.
Les autorités russes qui dénoncent un « crime odieux » ont annoncé l’arrestation de onze personnes, « dont quatre terroristes directement impliqués dans l’attentat ». Ces dernières sont suspectées d’être les auteurs de l’attaque selon le Comité d’enquête.
Vladimir Poutine ne s’est pas encore exprimé publiquement, mais le président russe s’est entretenu dans la nuit avec les responsables des forces de l’ordre et des services de secours.
Poutine étant accusé par l’Etat islamique de persécuter les musulmans dans certains pays. Il devient ainsi une cible permanente pour les groupes terroristes. Il y a 15 jours les russes avaient déjoué un projet d’attaque contre une synagogue. Dans le passé, la Russie a été la cible de plusieurs attentats, comme en 1999, 2002 ou 2004. Mais, jamais elle n’avait été frappée par des attentats si meurtriers.
Joël DALLY
