La Côte d’Ivoire est signataire de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et de l’accord de Paris. À cet effet, le pays s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Conformément à l’accord de Paris, les parties doivent soumettre et maintenir des objectifs nationaux d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre, actualisés tous les cinq ans, avec une ambition croissante. Pour sa part, la Côte d’Ivoire s’est fixée une réduction de 30,41% à l’horizon 2030, prenant en compte les spécificités économiques et sociales du pays. Ces objectifs incluent la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national à hauteur de 45% d’ici 2030.
Au nom du ministre des Mines, du pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, le ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, de l’apprentissage, N’Guessan Koffi, a indiqué que pour l’atteinte des objectifs et suivre les progrès réalisés, le gouvernement a mis en place, avec l’appui de la coopération allemande, un système de Mesure, Notification et Vérification (MNV) pour le secteur énergie, afin de rapporter non seulement les quantités de gaz à effet de serre, qui ont été réduites ou supprimées, mais aussi, de collecter des données précises, d’évaluer les progrès réalisés et de garantir la transparence et la responsabilité, conformément à l’accord de Paris que le pays a ratifié. « Tout ceci, dans l’optique de démontrer non seulement notre crédibilité sur les actions climatiques que nous menons, mais aussi d’ouvrir la porte à des financements et des partenariats internationaux qui viendront soutenir les initiatives de réduction des émissions de gaz à effet de serre et promouvoir le développement durable.
Ce dossier est suivi de près par Robert Beugré Mambé, Premier ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, afin que notre pays figure parmi ceux menant des actions concrètes qui contribuent à l’atteinte des résultats dans ce domaine », a-t-il déclaré. Informant qu’en « 2023, notre secteur a contribué à l’abattement de 816 kT de CO2, soit un taux de réalisation de 33% ». « Notre Contribution Déterminée au niveau National (CDN) n'est pas seulement un document politique, c'est aussi notre feuille de route pour une énergie fiable, durable et accessible à tous, durant les prochaines années », a relevé le ministre N’Guessan Koffi. Toujours avec l’accord de Paris, l’article 13 qui introduit le cadre de transparence, exige des pays membres qu’ils fournissent des informations claires détaillées sur leurs actions climatiques et les soutiens financiers associés. Cela vise à renforcer la transparence et la responsabilité des parties. Cet aspect permet à la Côte d’Ivoire de mettre en place un système national de Mesure, notification et vérification (MNV) pour les années 2022-2023, dans le but de collecter, d’analyser et de vérifier les données relatives aux émissions de gaz à effet de serre. Selon Matthias Veltin, Ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire dont le pays est l’un des partenaires privilégiés de ce projet, sous le leadership du président Alassane Ouattara, le pays « est un bel exemple de coopération et collaboration interministérielles qui implique plusieurs ministères et 30 institutions depuis les producteurs gaziers, les producteurs indépendants d’électricité ».
« Je vous invite à poursuivre cette coopération avec la même détermination, car ensemble, nous pouvons faire de la Côte d'Ivoire, un modèle régional de développement durable, où la croissance économique et la préservation de l'environnement vont de pair », a-t-il confié.
Par ailleurs, il note également qu’à travers les investissements dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique, la Côte d’Ivoire a l'opportunité de créer des emplois, stimuler l'innovation et améliorer sa compétitivité économique, tout en préservant son environnement.
Ce qui permettra au pays d'atteindre les objectifs ambitieux de la Contribution Déterminée au Niveau National, tout en transformant les défis climatiques en opportunités économiques et sociales pour les générations futures. Il est important de rappeler que la cérémonie a enregistré la présence de nombreuses personnalités, notamment l’Ambassadrice de l’Union Européenne auprès de la Côte d’Ivoire, Francesca DI Mauro, des parlementaires, des scientifiques, représentants du secteur privé et de la société civile.
Venance Kokora