Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’on enregistre chaque année dans le monde près 1,3 million de morts dans les accidents de la circulation routière et plus de 50 000 000 de blessés ou invalides en sus des pertes économiques.
La région africaine, avec seulement 2% du parc automobile mondial, enregistre un taux de décès de 26,6 pour 100 000 habitants alors que la moyenne mondiale se situe autour de 17,4%.
Même si la Côte d’Ivoire enregistre chaque année un taux de 24 décès pour 100 000 habitants (Source OMS), chiffre en dessous de la moyenne africaine, la situation de la sécurité routière y demeure préoccupante. En effet, au cours des 5 dernières années, on a pu dénombrer en moyenne par an, plus de 12 000 accidents corporels, 1200 tués et plus de 21 000 blessés pour un coût économique estimé à 3% du PIB.
En termes d’évolution, sur la période allant de 2013 à 2019, l’on observe un accroissement de :
21% pour les accidents ;
37% pour les blessés ;
79% pour les tués.
Les piétons et les usagers des motos et tricycles représentent 60% des tués contre 40% pour les passagers des autres véhicules.
S’agissant des causes, il faut noter que trois (03) types de véhicules totalisent 72 % des décès :
les 2 et 3 roues sont responsables de 25% des tués ;
les véhicules particuliers sont responsables de 24% des tués ;
les minicars et autocars sont responsables de 23% des tués.
L’analyse des causes des accidents récents fait ressortir les principaux enseignements suivants :
les zones les plus accidentogènes concernent 04 principaux tronçons, dont les axes Abidjan-Ouangolodougou, Abidjan–Abengourou, Abidjan–Bonoua–Noé, Daloa-Bouaflé-Yamoussoukro ;
la situation particulière des accidents au niveau du District d’Abidjan qui concentre 52 % des accidents ;
la prolifération des motos et tricycles (2-3 roues) dont l’accidentalité est en pleine croissance ;
l’utilisation du gaz butane comme carburant dans les véhicules.
Source : Ministère des Transports