Économie

Banque / Une institution financière mise sur la finance islamique pour l’inclusion financière

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La finance islamique présentée comme une alternative aux personnes relativement à la finance dite conventionnelle (Ph dr)
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CORIS BANK BARAKA COTE D'IVOIRE, branche Finance Islamique de Coris Bank International CI a organisé une conférence de presse afin de mettre en avant les bénéfices et avantages de la finance islamique pour les PME, les particuliers et les entreprises en Côte d’Ivoire. Ce Lundi 04 Mars, le siège de la structure à Treichville a servi de cadre pour développer le thème : « Les règles et principes de la finance islamique et valeur ajoutée aux économies nationales ».

La Banque Islamique de Développement (BID) accompagne la Côte d’Ivoire dans son développement depuis plusieurs décennies. Le partenariat entre l’institution financière et la Côte d’Ivoire s’est traduit par un portefeuille actif dans le pays qui se chiffre à 1.000 milliards de FCFA pour le financement du Plan National de Développement (PND) 2021-2025, et comprend vingt projets dans plusieurs secteurs, principalement dans les domaines de l’assainissement, de la santé, du transport, de l’agriculture et du développement rural, de l’éducation, de l’eau et de la finance.

Cette opération fructueuse a débuté en 2002 et n’a cessé de se renforcer au fil des années avec un portefeuille en Côte d’Ivoire qui comprend 21 projets souverains actifs. C’est avec beaucoup de fierté et d’espoir que la Côte d’Ivoire compte aujourd’hui la Banque Islamique de Développement au nombre de ses plus importants partenaires. Celle-ci a eu l’avantage de résister à la crise mondiale financière de 2008-2009.

Mise en place de « fenêtres islamiques »

La finance islamique se fonde sur des principes qui interdisent l'intérêt et les transactions spéculatives. Elle repose, cependant, sur des principes de partage des risques et des profits, ainsi que sur des transactions basées sur des actifs tangibles.

La finance islamique repose sur des principes éthiques et économiques spécifiques qui peuvent apporter une valeur ajoutée aux économies nationales en favorisant l'inclusion financière, la stabilité et l'investissement dans l'économie réelle.

La mise en place de branches islamiques communément appelées « fenêtres islamiques » dans certaines institutions financières dont Coris Bank, à travers le projet « CBI BARAKA CÔTE D’IVOIRE », est une initiative pour être plus proche des populations.

Après sa 12e réunion du comité de conformité interne qui s’est tenue le lundi 4 mars dernier, Dr Abdessattar Khouildo, qui préside ce comité, a présenté les cinq principes fondamentaux de la finance islamique dont trois interdictions et deux obligations. « Au nombre des interdictions, il  y a l’interdiction de l’intérêt dans toute transaction, l’interdiction de financer certains domaines d’activités jugés illicites par la loi islamique (industrie porcine, l’alcool, l’alcool, les mœurs, légères…) et l’interdiction de l’aléa majeur » fait savoir l’expert.

S’investir auprès des acteurs du secteur informel

A côté de ces interdictions, « il y a deux obligations que sont : l’obligation de partage des biens et des profits dans l’activité  (une juste répartition des bénéfices et des pertes) et l’obligation d’adossement à une actif tangible » poursuit-il.

Avec ces principes cardinaux, CBI BARAKA CÔTE D’IVOIRE s’est donc donnée pour mission de promouvoir la finance islamique à travers des offres alternatives pour répondre aux attentes de la clientèle musulmane ou non-musulmane.

Le Directeur de la branche islamique du groupe, Kaba Abdoulaye soutient que sa banque prend une part active dans le financement de l’économie nationale. Elle est ouverte aux salariés, aux retraités, aux étudiants des grandes écoles et surtout aux acteurs du secteur informel. Ses activités bancaires et financières s’exercent en conformité avec la loi islamique et la Jurisprudence islamique après la signature du cadre règlementaire avec la BCEAO en 2018. Elle est donc conforme à la règlementation édictée par l’institution financière sous-régionale. En Côte d’Ivoire, son chiffre d’affaire s’élève à environ 29 milliards en 2022 et qui a connu une hausse de plus de 50% en 2023.

 

Joël DALLY

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