La Côte d’Ivoire est à nouveau sous le feu des projecteurs à l’occasion de la 6e édition du SARA. Cet évènement qui revêt un caractère particulier, du fait de sa dimension intercontinentale, s’inscrit dans les réformes agricoles mises en place par le président de la République, Alassane Ouattara, comme l’a souligné le Premier ministre, Jérôme Patrick Achi.
Cette vision a contribué à l’essor extraordinaire de nos filières
Lesquelles mesures ont, en dépit de toutes les contraintes, des crises et vicissitudes, étonné le monde par la réalisation de nombreux exploits.
« Cette vision a contribué à l’essor extraordinaire de nos filières dont je voudrais, avec fierté et admiration, énumérer quelques-unes des réalisations les plus notables. Le cacao, 1er producteur mondial, avec une production ayant augmenté de 1,5 million de tonnes de fèves de cacao en 2011 à près de 2,2 millions de tonnes en 2022, soit une hausse de près de 50%. Le palmier à huile, 2e producteur africain et 9e producteur mondial, avec une hausse de la production de régime traitée de 1,6 million de tonnes en 2011 à 2,4 millions de tonnes en 2022, soit une progression de plus de 50%. Le caoutchouc naturel, 1er producteur africain et 4e producteur mondial, avec une production passant de 239 mille tonnes en 2011 à 955 mille tonnes en 2022, soit une hausse de près de 300%. Les noix brutes de cajou, 1er producteur mondial avec une production qui est passée de 400 mille tonnes en 2011 à plus d’un million de tonnes en 2022, soit une progression de plus de 150% », a égrené le chef du gouvernement.
Pour en arriver à ce niveau, la Côte d’Ivoire, sous le leadership du président Ouattara, au cours de la dernière décennie, a renforcé sa position de géant agricole du continent, par la mise en œuvre de vastes programmes de relances sectorielles et de réformes structurantes.
À en croire Patrick Achi, la vision du chef de l’État a pour objectif de maximiser « les effets de cette vitalité économique et de tenir compte des opportunités, mais également des menaces d’un monde de plus en plus imprévisibles ».
Des raisons qui ont d’ailleurs, nécessité, toujours selon le Premier ministre, l’accélération de la mise en œuvre de programmes pour répondre aux défis actuels et guider les générations nouvelles vers les axes majeurs qui feront de la Côte d’Ivoire, avec son agriculture, un acteur mondial de premier plan.
« Trois axes clés ont soutenu votre vision. L’investissement dans la recherche et l’innovation agricole, la modernisation accélérée de nos modes de production agricole pour gagner en productivité et remporter les grandes batailles de la sécurité et la souveraineté alimentaires. La maîtrise et le contrôle et l’intégration de nos filières dans les chaines des valeurs mondiales afin d’en tirer, pour nos populations, le meilleur profit », a relevé Patrick Achi.
Ces immenses opportunités qui attendent les producteurs
Le SARA, 2023 placé sous le thème : « L'Agriculture africaine face aux défis des chocs internes et externes : quelles innovations structurelles pour améliorer les secteurs agricoles et garantir la souveraineté alimentaire ? », se doit d’être, selon le président Alassane Ouattara, un cadre « stratégique » dans la transformation structurelle de nos productions agricoles, le décollage industriel, nos capacités d’exportation, source de création d’emplois nouveaux et de revenus supplémentaires, a rapporté Patrick Achi.
« Il me charge de souhaiter des échanges et des partages d’expérience enrichissants à tous les exposants venus de tous les continents, et encourager le secteur privé, fortement représenté, à investir de plus en plus dans la chaine de valeurs agricoles qui, avec l’avènement de nouvelles technologies, devient de moins en moins risquée et de plus en plus rentable. C’est le moment de saisir ces immenses opportunités, de nouer des partenariats, main dans la main, producteurs, secteur privé, État, chacun jouant son rôle. C’est le moment de conquérir de nouveaux mondes pour le bénéfice de nos populations et pour l’avenir de nos générations futures », a conseillé le président Alassane Ouattara.
La rencontre de hautes personnalités, des experts, des centaines d'exposants à Abidjan
Pendant 10 jours, les projecteurs du monde sont braqués sur la Côte d’Ivoire où vont se tenir des rencontres de haut niveau, des débats sur diverses thématiques et la présence de centaines d'exposants venus des différentes contrées du monde et de nombreux acteurs de la chaîne de valeur agricole qui forgeront une plateforme d'échanges et de partenariats, renforçant la coopération Sud-Sud et Nord-Sud.
Selon le ministre d’État, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, le présent salon international agricole « est une invite à une réflexion approfondie sur l’investissement dans le capital humain et technologique, susceptible de rendre nos secteurs agricoles plus résilients à tout type de choc ».
« Au-delà de la découverte de la diversité et du potentiel agro-sylvo-pastoral et halieutique de la Côte d’Ivoire et de la sous-région, au-delà même du caractère festif de ce salon, nous encourageons tous les acteurs des différentes chaînes de valeurs agricoles et les partenaires au développement, à prendre une part active à toutes les activités organisées dans le cadre de cette 6e édition du SARA », a-t-il préconisé.
Ce samedi, s’ouvre le SARA market, qui met en lumière, la conférence avec pour thème : « Agriculture circulaire : une solution néerlandaise face aux chocs mondiaux ». Elle sera suivie d’une signature de convention entre les Pays-Bas et la Côte d’Ivoire.
Venance Kokora