Les consommateurs ne sont pas au bout de leur peine. Après une augmentation abusive du prix des produits de grande consommation, décriée par les populations, ce qui a conduit à la mise sur pied du Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC), par le gouvernement, les consommateurs font face de nouveau, à une autre série d’augmentations. Le riz, produit de très grande consommation, fait l’objet, à la surprise générale, d’une augmentation sur les marchés et dans les surfaces commerciales. Le gaz butane dont l’augmentation a été stoppée par le ministère des Mines, du Pétrole et de l’énergie, connait toutefois une pénurie. Et ce, malgré les mesures prises par ledit ministère. Difficile de s’approvisionner en gaz butane. Le sucre également, produit de grande consommation, a vu son prix augmenté. Pour les associations de consommateurs, c’est un abus de trop et « une augmentation sauvage ».
Ces organisations, réunies au sein de la Coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d'Ivoire SOS VIE CHERE, sont montées au créneau pour dénoncer cette augmentation vertigineuse des prix. La coalition donne un ultimatum afin que les différents prix initiaux des variétés de riz qui étaient pratiqués sur le marché soient rétablis. Cette mise en garde par les responsables de cette organisation, dirigée par Soumahoro Ben N’faly, a été faite le samedi 09 septembre 2023. Dans leur déclaration dont nous avons reçu copie, Soumahoro Ben N’faly s’insurge contre cette augmentation : « Concernant le riz, un ultimatum de 48h a été donné à compter du lundi 11 septembre 2023 pour un retour au prix plafonné par l'État. Faute de quoi, nous procéderons à l'arrêt de la commercialisation du riz sur l'ensemble du territoire national par des moyens légaux. Le retour du sucre sur le marché et le respect du prix plafonné. Les intérêts de deux entreprises ne peuvent pas être au-dessus des 25 millions de consommateurs. L’approvisionnement du marché en gaz butane et le respect des prix, faute de quoi, nous allons organiser une opération pour le respect des prix et dénoncer les parrains de cette mafia. Tolérance zéro pour le non-respect d'un produit subventionné au profit des consommateurs », lit-on dans la déclaration. Et d’ajouter : « Chers consommateurs, nous avons toujours adopté la discrétion du dialogue, mais lorsque les retombées de ce dialogue ne sont pas au profit des consommateurs, nous sommes obligés de tirer sur la sonnette d'alarme ».
Ernest Famin