Qu’ est-ce qui vous a motivé à vous intéresser au secteur de l’électronique ?
À la base, j’ai fait des études en électronique et je suis un véritable passionné de tout ce qui est électronique. Voyant également le faible taux d’utilisation, je me suis engagé dans la sensibilisation dans le secteur de la sécurité électronique. Quand on en parlait en son temps, cela ne faisait pas partie de la culture de l’Ivoirien. On voyait seulement les systèmes de surveillance dans les banques ou les grandes entreprises. J’ai toujours rêvé de l’avancée de ce système dans la lutte contre l’insécurité.
Quel état faites-vous du niveau de la sécurité électronique en Côte d’Ivoire ?
Il faut reconnaître que dans les années antérieures, la sécurité électronique était une affaire de riches. Ces années-là, avoir une caméra chez soi, était un luxe. Mais aujourd’hui, vu l’évolution de la technologie et de nos réalités quotidiennes, la sécurité électronique est une nécessité. Dans les ménages, en l’absence du couple et pour le besoin de la sécurité des enfants et des biens, les parents ont recours à des caméras de surveillance. Également, dans les entreprises ou autres business, chacun veut avoir un regard sur ses biens à distance, peu importe l’endroit où il se trouve. La notion de la vidéo-surveillance est en train de rentrer dans nos habitudes. Donc, on n’a pas besoin aujourd’hui d’être riche pour jouir des bienfaits de la sécurité électronique.
Voulez-vous vous dire qu’aujourd’hui, qu’il est facile pour l’ivoirien de se doter de ce système de sécurité ?
Aujourd’hui, la sécurité électronique fait partie intégrante du quotidien des Ivoiriens. À partir d’un GPS tracking, le propriétaire d’un engin roulant (motos, voitures…) à un regard sur ses activités en temps réel. Pour un chef d’entreprise, c’est un gain en carburant, en efficacité pour ses agents. Vous vous apercevez que la plupart des hôtels se sont engagés dans ce système de sécurisation avec des serrures électriques et informatiques. La sécurité électronique, c’est toute une gamme de produits, notamment les caméras de vidéo-surveillance, les contrôles d’accès avec les lecteurs biométriques, les serrures électriques, les lecteurs d’empreintes, les portails motorisés, les barbelés, les clôtures électroniques…Chaque Ivoirien, peu importe sa classe sociale, voit l’utilité de sécuriser son commerce, son bureau ou son domicile.
Avez-vous des données qui fondent votre optimisme sur l’évolution de la sécurité électronique en Côte d’Ivoire ?
Pas exactement ! Mais nous avons fait une étude spéciale sur Abidjan tout comme à l’intérieur du pays. Il ressort des conclusions que les populations, les entreprises ont vu l’importance de ces outils dans leur système de fonctionnement. Comme vous le constatez, l’État ivoirien a fini par se conformer à la solution technologique pour assainir plusieurs secteurs. Prenons le cas de la vidéo-verbalisation qui permet à la ville d’Abidjan et certaines villes de l’intérieur d’être surveillées par des caméras. Pour revenir aux entreprises, cette sécurité électronique est indispensable, en raison des investissements qui ont été engloutis. Elle retrace non seulement les faits, mais elles sont dissuasives. La sécurité électronique est une nécessité pour toutes les couches de la société.
Que pensez-vous du matériels monétiques qui ne connaissent pas encore une telle ascension dans des banques et établissements financiers ?
Dans le secteur des banques et autres, la sécurité électronique, avec l’usage des compteuses de billets et de monnaies, des détecteurs de faux billets, des machines à gaufrer les chèques… ne sont pas assez mises en valeur par les caissiers. On constate que la majeure partie de certaines structures bancaires ou microfinances ne suivent pas l’évolution de la technologie monétique. Les caissières sont plus à l’aise avec leurs machines habituelles. Cela veut dire que cette transition n’est pas encore faite. Il faut les comprendre, ce n’est pas facile, mais cela s’impose pour le professionnalisme dans le travail. Ces outils les aident à être plus efficaces. Comment pouvez-vous comprendre que de nos jours, des caissières comptent encore à la main, les billets de banque ? Nous avons dépassé ce stade. Les responsables des banques doivent comprendre qu’au moment où les concepteurs des machines s’attellent à mettre en place des outils performants, au même moment, les faussaires se perfectionnent à leur niveau. Il faut suivre l’évolution de la technologie. Ce n’est pas normal qu’on sorte d’une banque avec de faux billets. Les clients leur font entièrement confiance, en retour elles n’ont pas le droit de les décevoir.
La sécurité électronique peut-elle constituer une menace pour la réduction des emplois comme celui des vigiles ou autres gardiens de maisons ?
Non ! Je ne crois pas. C’est une complémentarité. Mais, ce qu’il faut savoir, est que tout le monde n’a pas les moyens pour engager un vigile. Cependant, on peut facilement se doter d’une sécurité technologique. Contrairement à la sécurité physique qui revient un peu plus chère. Alors qu’avec le matériel électronique, tout Ivoirien peut avoir au moins une caméra de sécurité. Le besoin y est.
Réalisée par Venance KOKORA