Économie

Sécurité soutière: Le Gouvernement intensifie la traque aux chauffeurs indisciplinés

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Les conducteurs indélicats ont été sensibilisés par la Gendarmerie et la Police au terme du troisième jour de la semaine nationale de la sécurité routièr. (Photo : OY)
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Lancée le vendredi 03 février 2023, à l’initiative du Ministère des Transports, la première édition de la semaine nationale de la sécurité routière bat son plein sur le terrain.

Dans une parfaite collaboration avec le ministère d’État, ministère de la Défense, le Ministère de l’Intérieur et de la sécurité, les services du Ministre des Transports Amadou Koné, ont mis à profit, la journée du lundi 06 février 2023, pour accroître la sensibilisation, accompagnée également de répression contre les mauvais chauffeurs. Au troisième jour de la croisade de sensibilisation, le Colonel Kouakou Koffi Serge, Commandant du Groupement de sécurité routière de la Gendarmerie nationale et le Commissaire de Police de 2e classe, Gossan Raphaël, adjoint du Commandant de la Police spéciale de la sécurité routière (Pssr) et leurs éléments, étaient dans la matinée du 03 février 2023, à Yopougon ; avant de rejoindre en début d’après-midi, des éléments du Groupement de sécurité routière de la Gendarmerie nationale, déployés au Point kilométrique (PK49) sur l’autoroute du Nord.

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À en croire le Ministre Amadou Koné, en marge du lancement de l’initiative, elle est inscrite dans le cadre de la Stratégie nationale de la sécurité routière (Snsr) 2021-2025. Instituée à l’issue du Conseil des ministres du 18 janvier 2023, cette semaine de sensibilisation s'étendra sur l'ensemble du territoire national, particulièrement sur les zones considérées comme des axes accidentogènes.

Bel air, Siporex et Gesco, quadrillés

La deuxième mission de presse organisée par le Ministère des Transports a mobilisé une trentaine de journalistes, à l’effet de s’assurer que les automobilistes sont en règle et adoptent un comportement responsable sur la route. Les axes névralgiques de la plus grande commune de Côte d’Ivoire ont été quadrillés par le dispositif de la Pssr et de l’entreprise Quipux.

Sur l’avenue principale de Bel Air, la Police nationale filtre le passage des véhicules en direction du carrefour sable. Assurant la desserte de la ligne Koweit-Sable, Bakayou martial, conducteur d’un minibus, communément appelé Gbaka, est prié de descendre de son véhicule, en vue de se prêter à un test d’alcoolémie. Muni d'un éthylotest, le Capitaine Boni Etienne de la Pssr indique au chauffeur de souffler à l’intérieur de l’appareil. Le regard perdu au milieu des caméras et des flashs des appareils photos, tremblant de tout son corps, Bakayou souffle difficilement dans l’éthylotest. Par chance, il affiche à l’écran ‘’Pas d’alcool’’. L’officier de Police le rassure avant de lui montrer le camion fourgon de Quipux pour la vérification des pièces de son véhicule. De retour de la vérification de l’état de son véhicule, l’homme, âgé d’un quarantaine d’années, retrouve le sourire. Sa voiture n’a pas été flashée par les radars.

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« Depuis qu’ils ont lancé l’opération, je n’ai jamais commis d’infractions. Ça fait la troisième fois que je fais le test d’alcool. Moi-même, je suis chrétien. Je ne fume pas, je ne bois. Cette initiative de la semaine nationale de la sécurité routière est bonne, parce que l’alcool au volant, ce n’est pas bon. Ça peut créer beaucoup d’accidents. Si l’opération peut continuer ainsi, ce sera très bon pour les usagers », nous souffle-t-il, sous un air de confiance retrouvée.

Au boulevard principal de Yopougon, un autre dispositif de la Police nationale, sous la conduite du Commissaire principal de Police, Ambeké Sekla, adjoint au chef du District de police de Yopougon, intensifie le contrôle à la descente du pont en direction du carrefour Siporex. En face du Centre multisectoriel de formation professionnelle Mohamed VI, Sawadogo Noufou, jeune conducteur d’un Gbaka immatriculé 7420 HU 01, une fiche de verbalisation en main, accoste les agents de Police. Accompagné d’un de ses pairs, on apprend que l’indélicat chauffeur a refusé d’obtempérer à un des barrages de la Pssr. Après lui avoir retiré les pièces afférentes à son véhicule, il a fini par payer une amende forfaitaire de quatre mille (4000) F CFA à l’État de Côte d’Ivoire. Espérant récupérer ses pièces avec la patrouille de la force mixte des agents issus des forces de Police et de la Gendarmerie nationale, on lui demande de se rendre au siège de la Pssr, sis à Cocody-Riviera Bonoumin.  

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12h35, cap est mis sur l’ex-corridor de Gesco. Un léger dispositif est rapidement déployé avant la sortie nord d’Abidjan. Le Commissaire Gossan Raphaël et ses éléments ne tardent pas à mettre le grappin sur un indélicat conducteur d’un minibus de type Massa immatriculé 5970 FH 01.  Transportant 26 passagers, le véhicule avait pour point final, la ville de Daloa située au Centre-Ouest du pays. Les roues avant et arrière de son engin, sont à moitié pleines d’air. Les crampons des pneus entièrement lisses, laissent présager du danger à l’horizon. Le rétroviseur du côté chauffeur manque à l’appel.

Pour en rajouter à l’état défectueux de son véhicule, il s’avère que le nommé Konaté H. transporte les passagers depuis le 26 janvier 2023, sans les pièces requises. À l’en croire, ses pièces étant confisquées par la Gendarmerie pour des infractions routières, il s’est vu dans l’obligation de travailler avec le récépissé. C’est la stupéfaction totale au sein de la délégation du Ministère des Transports. L’agent de Police de le sensibiliser sur ses responsabilités, d’autant plus qu’il tient des vies humaines entre ses mains.

Agacer de l’entendre leur répéter que son véhicule est apte en l’état à la conduite, les agents de la Police finissent par immobiliser l’engin. Les passagers sont priés de descendre de la voiture qui ne présente pas toutes les garanties de sécurité pour continuer le reste du trajet.

Vigilance sur l’autoroute

 « Notre mission dans le cadre de la semaine nationale de la sécurité routière, c’est essentiellement la sensibilisation où nous édifions les usagers sur les comportements qu’ils doivent avoir. Ensuite, à observer les règles qu’il faut avoir, à savoir que les véhicules soient immatriculés, qu’ils soient à jour de tous les documents administratifs et surtout, qu’ils soient assurés. Aussi nous les édifions sur comment ils doivent entretenir leurs véhicules, avant de prendre la route. À côté de cela, nous les sensibilisons sur les méfaits de surcharge de leur véhicule, la consommation de l’alcool ou autres produits stupéfiants et la vitesse au volant, parce que ce sont des causes des accidents sur nos routes », a déclaré le Colonel Kouakou Koffi Serge, Commandant du Groupement de sécurité routière de la Gendarmerie nationale.

Faut-il rappeler qu’à l’issue de trois jours, ce plus de 10000 automobilistes qui ont été sensibilisés. Ces chiffres sont le résultat du déploiement par le gouvernement sur le territoire national d’un effectif de 5877 agents des forces de défense et de sécurité.

Olivier Yeo

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