Le lundi 09 décembre 2022, le ministère du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, ainsi que le ministère du Budget et du portefeuille de l’Etat avaient informé dans un communiqué conjoint, la suspension à titre conservatoire du sucre jusqu’au 31 janvier 2023. La mesure visait dans le cadre de la lutte contre la vie chère, à assurer un approvisionnement continu sur le marché ivoirien.
Avant, précisément le mercredi 07 décembre 2022, des mesures similaires ont été prises pour l’huile de palme. Dans une note signée du Directeur général du Conseil Hévéa – Palmier à huile, il était porté à la connaissance générale de la suspension temporaire à titre conservatoire des exportations d’huile de palme brute et huile de palme raffinée. Le directeur général du CHPH a informé les opérateurs que l’exportation des produits du palmier à huile est une activité réglementée et soumise à agrément, en application de l’article 10 de la loi n°2017-540 du 3 août 2017 fixant les règles relatives à la régulation, au contrôle et au suivi des activités des filières hévéa et palmier à huile.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani qui a voulu s’acquérir des dernières informations, a déploré que depuis un moment, l’huile manque sur le terrain.
« Les industriels se sont engagés à produire davantage pour qu’il n’y ait plus de pénurie sur le marché. Il y aura un suivi de la mesure sur le terrain. Ces engagements ne s’arrêtent pas à la fin de ce mois, mais vont au-delà des fêtes pour que plus jamais, il n’y ait de pénurie d’huile en Côte d’Ivoire », a déclaré le ministre Adjoumani. Ajoutant que la difficulté est qu’en raison du plafonnement, il y a des commerçants véreux qui, plutôt que de vendre l’huile dont ils sont dépositaires sur le marché ivoirien, contournent le marché et exportent de façon frauduleuse, une partie du produit qui est à leur disposition.
Le ministre Adjoumani a expliqué que son département, à travers le CHPH, a pris la décision de suspendre les exportations frauduleuses. « Des informations ont été données à nos frontières pour empêcher que tout produit, toute huile de consommation ne puissent traverser nos frontières », a-t-il affirmé.
« Nous allons suivre les consignes qui vont être données de sorte que les lignes de production continuent à produire au maximum de leur capacité, puis nous allons approvisionner le marché pour éviter cette pénurie. Nous allons travailler dans ce sens », a indiqué le directeur général de SANIA, Coulibaly Lacina.
Venance Kokora