Les perturbations annoncées dans la filière du poisson faux thon par un groupe de mareyeurs pour protester contre des pratiques mafieuses dans le secteur, pourraient être vouées à l’échec. Tourey Mamadou, porte-parole des mareyeurs, a dénoncé la mauvaise foi de Jérôme Anoh Konin, instigateur du mouvement de protestation du samedi 20 août.
C’est malhonnête de dire qu’on veut diminuer le prix du poisson
« C’est malhonnête de dire qu’on veut diminuer le prix du poisson. Le plan qu’ils ont, est de créer le désordre. Mais le désordre n’a pas sa place. Personne ne te dira qu’il y a problème au port de pêche », a martelé le DG de la société des mareyeurs grossistes (SDMG).
On ne peut pas imposer un prix dans le thon
Poursuivant, Tourey Mamadou a dit qu’il travaille au quotidien pour permettre à la Côte d’Ivoire, de disposer de bateaux thoniers : « Moi, mon devoir, c’est d’aider les Ivoiriens. Notre combat se trouve ailleurs. Nous sommes le premier port thonier africain, mais la Côte d’Ivoire n’est pas le premier port de production de thon. Aujourd’hui, mon rêve, est d’avoir les thoniers ivoiriens. Quand nous aurons des thoniers ivoiriens, à partir de ce moment-là, nous pouvons imposer nos prix. Nous devons faire en sorte que le gouvernement nous assiste pour avoir nos thoniers pour aller en mer et pêcher. Le prix actuel est le prix fixé à l’international. C’est pour cela qu’on ne peut pas imposer un prix dans le thon », a fait savoir le porte-parole des mareyeurs.
Pour sa part, Soumahoro Ben N’Faly, président de la Fédération ivoirienne des consommateurs le réveil (FICR), a estimé que ce mouvement de protestation ne doit pas prendre forme. Il a, pour cette raison, annoncé des actions de conciliation.
« Nous allons utiliser la diplomatie pour éviter les conflits inutiles. Nous allons utiliser la diplomatie pour que cette marche soit annulée. Nous ne souhaitons pas que les effets de cette situation rejaillissent sur les consommateurs. Parce que si les consommateurs s’informent sur la situation et s’y introduisent, les choses peuvent ne pas être bonnes pour nous. Nous les invitons à sursoir à leur menace », a-t-il lancé.
Quant à Yssouf Traoé, de la Fédération nationale des acteurs de commerce de Côte d’Ivoire (FENACI)- Port, a fustigé le comportement des instigateurs de la grève dans le secteur : « dans la reconduction du décret de plafonnement des marchandises de première nécessité, on n’a pas pris en compte, le poisson faux thon, contrairement aux allégations de ce groupe d'individus qui projettent organiser une marche pour soutenir ledit décret. En réalité, les organisateurs de cette marche poursuivent d'autres desseins que la commercialisation du faux thon », a-t-il martelé.