C’était le fait majeur de cette 7ème journée de champion- nat. On peut dire que le message a eu le retentissement escompté. Les Aiglons continuent, malheureusement d’entretenir l’ac- tualité de la plus mauvaise des ma- nières. L es joueurs de l’ A frica Sports sont rentrés sur le terrain, face à l’Afad ce samedi, avec des banderoles très particulières. Sur une première pouvait lire : « Conor (Comité de normalisation) on veut notre argent. Normalisation, on a faim ». Sur la deuxième banderole était marqué : « Normalisation, ren- dez notre dû au président Vagba pour nous payer afin de nourrir nos enfants et nos familles ». Une action qui certes, prend tout son sens, mais qui a été pour le coup très décriée dans l’opinion sportive, notamment sur la toile. Dans la forme, il s’agit simplement d’une grève de la faim. Les joueurs réclament leurs salaires, à travers une grève à la japonaise pour prendre l’opinion nationale à témoin. Il faut dire que ce message est la suite logique d’une action en- tamée depuis quelques jours par le camp Vagba. Trois jours seulement après la sortie du camp Vagba dans la presse, qui accuse le Comité de normalisation de la Fédération ivoi- rienne de football (CN-FIF) d’être à la base des nombreux problèmes du club vert et rouge, les athlètes concluent avec cette mise en scène. Dans le fond, cette action donne à réfléchir sur la politique et le modèle économique des clubs ivoirien. Il est inconcevable pour un grand club comme l’Africa, qu’il ne puis géné- rer d’autres revenus financiers au point d’accuser de nombreux retard de salaire et d’affamer ses joueurs. Comment comprendre que ce club attende l’apport financier de la FIFA aux associations membres pour faire face à l’impact du coronavirus. At- tendre les droites télés et autres sub- ventions de la Fédération ivoirienne de football pour espérer soulager ses joueurs qui disent mourir de faim. Le modèle économique des clubs ivoiriens doit être repensé, au risque de voir ces actions se multiplier.
NZ
