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Super League: Grande victoire des fans sur le foot business

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Moins de 48h après son décollage, la navette Super Ligue s'est littéralement explosée. Et comment ?

Les uns après les autres, les clubs fondateurs de cette compétition, se retirent face à la vague de contestation qui a gagné plusieurs pays dans le monde notamment en Europe. C'est le vrai football, la formule historique, la méritocratie, qui gagne un combat contre les moyens colossaux que devraient générer cette nouvelle compétition. Les fondateurs, avec le boss du Real Madrid en première ligne, n'avaient vraisemblablement pas bien mesuré l'attachement des fans pour le football. Ce football qu’on connait. La méritocratie, l’essence du football La solidarité des fans, l'a emporté devant les revenus mirifiques promis par les promoteurs de la Super Ligue, notamment un versement initial de 3,5 milliards d'euros aux clubs fondateurs. Manchester City quitte en premier l'entreprise juteuse. Le premier domino est tombé et le reste s’écroule. Les autres clubs, devant l’énorme pression, cède. Tour à tour, ils emboîtent le pas à City, vidant peu à peu la Super Ligue de sa substance. Liverpool, Arsenal, Tottenham et Manchester United renoncent, assurant avoir pris en compte le rejet exprimé par leurs supporters. Un revirement qui est le résultat de la colère mondial des fans du football, de certains joueurs et autres anciens stars du ballon rond. Le big-bang qu’augurait la Super Ligue dans le football, n'a pas fait bang. Si le projet était passé comme une lettre à la poste, et que la FIFA et l’UEFA avaient mis à exécution leurs menaces, plusieurs joueurs africains, notamment ivoiriens auraient payé cher aussi. La position des acteurs ivoiriens Pour Koné Yaya Toutou « la Super Ligue, comme son nom veut l'indi- quer, se distingue des autres. Son but est purement mercantile ». Pour le consultant sportif, ce projet « va contre les fondements du football. Le football est un sport collectif qui est attrayant et populaire. Il tire son origine du peuple. Un ballon per- met de faire courir vingt-deux indi- vidus dans un lieu, vague et n'importe où avec des spectateurs de toutes races et de toutes les couches, Ce qui n'est pas le cas pour d'autres disciplines sportives ». « L'initiative de la création de cette Super Ligue est discrimina- toire et ne devrait pas être suivie », selon lui. Koné Yaya Toutou pos- tule que « le football est un sport de masse. Je n'ai jamais cru en l'exis- tence de cette Ligue de Riches. C'est un manque de respect pour les autres. Le pourcentage du football amateur est de 98% contre 2% pour le football professionnel dont fait partie ces 12 clubs. Ils ne tiennent leur existence aujourd'hui que grâce à ce football dont ils sont issus. En ce qui me concerne, le Football, c'est tout autre chose que l'argent. Lorsque je lis un journal de sport, je ne me consacre qu'aux pages qui traitent le jeu, la tactique, la performance du club ou du joueur. Le reste ne m'intéresse pas ». De son côté, le président de l’Entente sportive de Bingerville (ESB), Diabaté Bachir, se réjouit du fiasco de cette initiative. « Heureusement que cette initiative ne verra pas le jour. C’est une compétition avec un esprit qui tue le football. Ce n’était vraiment pas une bonne inspiration. Le football tel qu’on le connait, ce sont les émo- tions et les incertitudes », rappellet-il, avant de révéler : « avec mon club, l’ES Bingerville, nous avons vécu des moments d’émotions pendant que nous étions en Ligue 1. Il faut penser à toutes les échelles, au plus petits fans qui veut voir son club se frotter aux grands clubs ». Florentino Pérez taclé de partout Face à cet échec cuisant, Florentino Pérez est lâché de partout. Nul doute que cet épisode lui laissera des traces, pourtant le patron du club madrilène est très souvent habitué à réussir tout ce qu'il entreprend, dans le football comme dans les affaires. Ramón Calderón, ancien président du Real Madrid, affirme que « Florentino Pérez doit demander pardon pour ce bordel ». Dans les médias européen, on parle de « ridicule », de « grand échec » et bien d'autres noms et adjectifs peu flatteurs pour le principal dirigeant du champion d'Espagne en titre.

Manuel Zako

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