Les semaines qui s’annoncent, seront décisives pour le football ivoirien qui attend impatiemment, l’élection du président de la FIF.
Les choses s’accélèrent en vue des préparatifs pour la tenue de l’élection du président de la Fédération ivoirienne de football (FIF). Quelques jours après la Coupe d’Afrique des nations, le Comité de normalisation de la fédération ivoirienne de football (CN-FIF) a convoqué dans un communiqué, les acteurs (clubs de Ligue 1, Ligue 2, de la Division 3 et des groupements d’intérêts) pour non pas une, mais deux Assemblées générales. La première rencontre est prévue pour le 25 février 2022 à partir de 9h à la salle de conférence de la Confédération des entreprises de Côte d'Ivoire. Les acteurs du football ivoirien sont de nouveau invités pour l'approbation des comptes de l'exercice 2020. D’une part, il s’agira à nouveau pour les délégués issus des clubs, groupements d’intérêts et ligues régionales de valider ou non le rapport des commissaires aux comptes. Rappelons que cette activité n’avait pu aller à son terme lors de l'Assemblée Générale du 18 septembre 2021.
Deux AG en deux jours
Espérons que cette fois-ci, les documents administratifs qui ont manqué, ont été retrouvés. D’autre part, ce sera l’occasion pour les délégués de se prononcer sur les nouveaux textes devant régir l’élection, prévue avant fin mars 2022. La remise desdits documents aux membres de la FIF doit se faire conformément aux textes, 15 jours avant la tenue de l’AG. Selon le projet de statut dont nous avons pris connaissance, plusieurs changements sont à noter. L’Assemblée générale est composée de 186 délégués. Le nombre de délégués pour chaque membre actif est fixé à 2. Les délégués doivent appartenir à un club ou à un groupement d’intérêt qu’ils représentent. Le président du club ou du groupement d’intérêt est de plein droit délégué. Il nomme discrétionnairement le deuxième délégué. Dans le cadre de l’élection, pour chacun des 14 clubs de Ligue 1, il faut compter 3 voix, soit 42 au total. Pour chacun des 24 clubs de Ligue 2, 2 voix, soit 48 au total. Pour chacun des 38 clubs de Division 3, une voix, soit 28 au total. Pour chacun des 5 groupements d’intérêts, une voix, soit 5 au total. Et enfin, pour chacun des 12 Ligues régionales, une voix, soit 12 au total. La durée du mandat du président de la FIF est 4 ans, renouvelable une seule fois. La question du double parrainage a aussi été solutionnée. Avec les nouveaux textes, s’ils sont bien sûr adoptés, un groupement d’intérêt ne peut qu’accorder sa voix à un seul candidat. Le nombre de parrainages pour les candidats est de 4 au moins et 6 au plus. Il est interdit d’excéder le nombre de parrainages maximum prévu. Le non-respect de cette disposition entraîne le rejet de la candidature.
Des statuts qui changent les règles de jeu
Au lendemain de cette première réunion, dans cette même salle, se tiendra le samedi 26 février 2022, l'Assemblée Générale consacrée à l'examen et à l'adoption des statuts et code électoral révisés, mentionnés plus haut. Mariam Dao Gabala, la présidente du CN-FIF, a récemment dévoilé l’ordre du jour de cette importante rencontre. Au total, 8 points seront examinés. Ce sont entre autres la vérification de la conformité de la convocation et de la composition de l’Assemblée générale au regard des statuts ; la désignation des scrutateurs ; la nomination de 3 membres pour contrôler le procès-verbal ; l’examen et l’adoption du projet de statuts révisés ; l’examen et l’adoption du projet de code électoral révisé. À cet effet, les clubs et groupements d’Intérêts sont priés de faire parvenir au secrétariat du CONOR au siège de la FIF, la liste nominative de leurs deux délégués au plus tard le mercredi 16 février 2022 à 17h, conformément à l’article 32 des statuts de la FIF. Selon un responsable de club contacté, la succession de ces activités démontre la volonté du CONOR de passer la main. Cependant, notre source reste quelque peu perplexe. « Nous ne sommes pas à l’abri d’un éventuel blocage. Cela pourrait venir des clubs eux-mêmes. Dans les nouveaux statuts, la question des parrainages pour les candidats qui passe de 8 à 4 au moins, a fait l’objet de controverse. À Yamoussoukro, la plupart des clubs s’y sont opposés, souhaitant revenir à la formule initiale de 8 parrainages », expose-t-il ses craintes. Ce programme dense, contraste vraisemblablement avec certaines informations qui font état d’un maintien en place du Comité de Normalisation par la Confédération africaine de football (CAF) jusqu’à la CAN 2023. Selon cette source, la récente mission de la CAF conduite par son secrétaire général, Veron mosengo-Omba, à Abidjan, renfermait un double objectif. Officiellement, cette mission avait pour but de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de la CAN. Officieusement, il s’agissait pour l’instance africaine de convaincre les autorités ivoiriennes de la faisabilité de reconduction de « deux ans, le mandat du Comité de Normalisation de la FIF, alors que le mandat prend fin le 31 mars au plus tard ».
Manuel Zako