Comment vous vous sentez après votre opération ?
Je me sens bien, cela fait douze jours que je me suis fait opérer. Il y a du mieux et je me sens très bien.
Pourquoi avez-vous choisi Abidjan pour vous reposer au lieu de rester en Chine ?
Nous sommes en vacances et les matches sont terminés et après l’opération, je profite des vacances pour venir me reposer chez moi à Abidjan et aussi pour voir la famille.
À quelques jours de la publication de la liste de Jean Louis Gasset, vous vous faites opérer (Ndlr : l’interview a été réalisée avant la publication de la liste provisoire de Gasset). Pourquoi cette décision ou bien c’est parce que vous aviez appris que vous ne faites plus partie des plans de Jean Louis Gasset ?
Ecoutez, on n’est jamais sûr, c’est une liste, c’est le sélectionneur qui fait ses choix. Pour être honnête et sincère avec vous, je ne me suis pas senti impliqué, car cela faisait quatre matches que je n’ai pas reçu de convocation, je ne sais pas pourquoi, alors que je performais. C’est le choix du coach et il y avait aussi la santé qui était prioritaire. Si je ne me sentais pas bien, je ne pouvais pas jouer, alors j’ai préféré faire mon opération ou jamais.
Est-ce que le coach vous a donné les raisons de ne pas vous sélectionner, quand on sait que vous avez donné satisfaction chaque fois que vous êtes convoqué ?
Je n’ai reçu aucun appel, ni message du coach depuis que je ne suis plus convoqué. Je n’ai reçu aucune explication de qui que ce soit.
Et tes partenaires en équipe nationale ?
On se parle, surtout avec les joueurs de qui je suis proche. Je n’ai pas de problèmes avec mes partenaires. Certains m’ont appelé après mon opération pour avoir de mes nouvelles.
La CAN, c’est dans moins de dix jours, pensez-vous que les Éléphants sont prêts pour faire face aux exigences de cette compétition ?
Comme je le dis, cela fait quatre matches que je ne fais plus partie du groupe, donc, je ne peux rien vous dire. Personnellement, je pense qu’ils sont prêts, c’est une compétition qu’ils connaissent déjà et les connaissant, je sais qu’ils vont relever le défi, car ce sont des professionnels.
Vous ne serez pas de la partie, mais parmi les 23 autres équipes, laquelle ou lesquelles vous craignez le plus ?
(Rire) je ne crains aucune équipe. Dans ma tête, je me dis que je participe à la CAN. Quand vous jouez une CAN, il faut la jouer à fond, même si c’est le Brésil qui est en face de vous. Il faut avoir la confiance et être sûr de soi. Nous sommes-là pour la gagner, puisqu’elle se joue chez nous et il n’y a rien à craindre. On veut gagner cette coupe et si tu veux la gagner, il faut gagner tout le monde.
Depuis quand aviez-vous contracté votre blessure et pourquoi vous vous faites opérer à la vieille de la CAN.
Cela fait deux ans que j’ai contracté cette blessure en Turquie. Tout le monde le savait, même en sélection nationale je jouais avec ça et j’étais obligé de faire des trous dans mes chaussures au niveau des talons pour pouvoir jouer (il nous montre une chaussure qu’il utilise pour jouer). J’ai joué mon dernier match en club le 12 décembre 2023.
Vu votre bonne saison en Chine, comptez-vous y rester ou aller voir ailleurs ?
J’ai encore deux ans de contrat, j’ai signé trois ans et je suis à ma première saison qui est bonne et je crois que je vais rester. J’ai quelques offres, mais je me sens bien.
Pouvez-vous nous dire la vérité sur votre signature en Turquie, car certaines personnes ont fait courir des informations telles que c’est grâce à Max Gradel que vous avez signé en Turquie ?
Non, ce sont des rumeurs. En Turquie, on m’a contacté et je suis partie et cela a été positif. J’ai eu deux trophées, champion de Turquie et de la super-coupe. Maintenant dire que c’est quelqu’un qui m’a envoyé, je ne le sais pas. Personne ne m’a envoyé quelque part. Je suis allé parce qu’on m’a contacté.
On sait que vous êtes l’un des rares footballeurs qui investissent dans le football ivoirien. Que devient votre club ?
Le club est là. Il s’appelle Jean Evrard Kouassi FC (JEK FC), le club se porte bien, surtout l’Académie où nous avons plusieurs jeunes dans les différentes sélections nationales. Je dis merci au staff qui fait du bon boulot. Il y a l’équipe A qui joue en division d’honneur. Pour le moment tout va bien, j’espère qu’on va monter en Troisième Division.
Votre équipe est basée à Yamoussoukro. Comment faites-vous pour la gérer ?
Je suis le fondateur, mais personnellement, je ne suis pas là, j’ai des collaborateurs qui gèrent l’équipe et qui le font bien. Je tiens à leur dire merci pour ce qu’ils font. Les résultats sont là et parlent pour nous.
Evrard Kouassi dans la peau d’un président de club, c’est comment ?
On essaie de préparer l’après football et si demain on arrête le football, on aura appris beaucoup pour bien gérer une équipe de football. Je profite de l’occasion pour présenter mes vœux de nouvel an à tous les Ivoiriens. Je leur demande de soutenir les Éléphants, de faire bloc autour de l’équipe nationale, pour qu’on puisse remporter cette CAN. Bonne chance aux Éléphants. Même loin, je suis avec eux.
Interview réalisée par Dou Nicaise
