Monsieur le Ministre, pouvons-nous savoir les raisons de votre présence ici à Alger ?
Nous avons rencontré le Comité exécutif de l’organisation de la Coupe du Monde et aujourd’hui, nous sommes à notre troisième mission d’immersion ici à Alger à l’occasion du CHAN 2022. Tout ça, pour répondre aux vœux du Chef de l’État qui souhaite que nous puissions organiser l’une des meilleures éditions des CAN jamais organisée. Il nous faut nous inspirer de l’expérience des pays qui l’ont déjà organisée, nous inspirer des meilleures pratiques qui existent ailleurs et surtout, permettre à nos équipes qui ont travaillé de manière théorique, de pouvoir engranger la pratique sur le terrain. C’est ce qui explique notre présence ici. Je voudrais profiter de cette question pour remercier le Secrétaire général de la CAF et les responsables du COCHAN 2022 de l’Algérie qui nous ont aimablement adressé cette invitation, nous permettant d’être ici en grand nombre, c’est-à-dire représenté par toutes les commissions techniques du COCAN.
Quels sont les faits marquants de cette rencontre ?
Il faut dire que ce qui nous a marqué, qui n’a rien à voir avec le COCAN, c’est que l’équipe nationale de Côte d’Ivoire a fait un parcours honorable. Ils ont franchi le premier tour. C’est un motif de satisfaction. Le deuxième motif de satisfaction, c’est l’accueil et l’adhésion de la population algérienne à cette édition du CHAN, nous avons vu des tribunes et des stades remplis. Surtout, nous avons vu une ambiance de la première à la 90 mn et cela doit nous servir d’exemple pour la CAN 2023. L’autre motif de satisfaction, c’est l’état des infrastructures sportives et l’accueil qui nous été réservé par le comité du CHAN 2022, leur volonté de partager leurs expériences. Ils se sont mis à notre disposition et cela montre qu’entre pays africains, quand il s’agit du sport et autre chose, nous pouvons pratiquer la coopération Sud-Sud.
Du Cameroun en Algérie, en passant par le Qatar, quels sont les points de différences ?
Ce sont des expériences différentes. Au Cameroun, tout le monde sait les difficultés qu’ils ont rencontrées, parce qu’il y a eu plusieurs reports. Au Qatar, c’est un autre niveau, il s’agit d’une coupe du monde et tout le monde connaît les ressources de ce pays pour organiser cette coupe du monde. C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de critiques de certains pays et à la fin, tout le monde était unanime pour dire que c’était l’une des meilleures coupes du monde où toutes les équipes ont pu s’exprimer de manière sportive. C’est l’une des coupes du monde les plus abouties. Il y a quelque temps, le CHAN n’attirait personne. Aujourd’hui, le CHAN a attiré des annonceurs, le public, des recruteurs. Je crois que tout cela est positif et cela va nous aider à réussir la 34e édition de la CAN 2023.
Avec tout ce que vous venez de dire, qu’est-ce qui manque à la Côte d’Ivoire, à un an de la CAN, pour réussir son organisation ?
Comme vous le dites vous-même, nous sommes à un an de la compétition, nous avons encore un peu de temps. Nous avons pratiquement terminé avec les infrastructures sportives, routières, le relèvement des plateaux techniques des infrastructures sanitaires et la réhabilitation de certains réceptifs hôteliers et de leurs équipements. La Côte d’Ivoire est pratiquement prête. Le Chef de l’État, Son Excellence Alassane Ouattara, nous avait donné des délais précis que nous avons tout fait pour respecter. Nous devons rendre toutes ces infrastructures, six mois avant la compétition, mais nous allons les rendrons bien avant ce délai de six mois.
Quel appel aux Ivoiriens avant cette CAN ?
Cette 34e édition est très attendue par la Côte d’ivoire et le continent africain, pour ne pas dire tous les amoureux du football. Je voudrais dire à tous nos sœurs et frères ivoiriens, tous les amis de la Côte d’Ivoire, tous ceux qui espèrent venir en janvier-février 2024 à la Coupe d’Afrique des Nations, que c’est un défi que les autorités ivoiriennes ont pris en 2014, en acceptant d’organiser cette coupe. Elle était prévue en 2021, il y a eu un report dû au fait du décalage au Cameroun et aussi à la saison des pluies. Cette coupe s’adresse à tout le monde, et nous, à la COCAN, nous la voulons inclusive. Nous voulons respecter l’engagement du Chef de l’État qui a décidé de faire de l’année 2023, l’année de la jeunesse. Cette jeunesse qui constitue près de 70% de la population ivoirienne. C’est pour cela que nous nous adressons aux jeunes, cette coupe est la vôtre. Quand on dit sport, c’est vrai, il y a sport des vieux, mais le sport, c’est pour les jeunes. Il faut que vous vous appropriez cette CAN, il faut que vous vous mobilisiez pour accueillir les 24 équipes qui viennent, il faut que vous mettiez de l’animation dans les cités, à Abidjan et dans les cinq villes qui accueilleront cette édition. Il faut que vous vous mobilisiez, même les villes qui n’ont pas été désignées. Et l’appel que nous avons lancé il y a quelques temps, il faut que chacune des 24 équipes qui vont prendre part à cette compétition, ait deux, voire trois communes et régions qui les approprient, qu’ils les accompagnent dans tous leurs déplacements et à chaque match. Nous pouvons faire la différence et dire que nous avons réussi cette Coupe d’Afrique des Nations. Nous allons rendre visite à des couches socio-professionnelles, aux différents chefs traditionnels, pour que chacun puisse jouer sa partition lors de cette 34e édition de la CAN.
Retranscrite par Dou Nicaise (Info Sercom Cocan)
