Les Éléphants ont décroché, dimanche dernier, leur billet pour prendre part à la Coupe du monde de basketball qui se déroulera conjointement aux Philippines, au Japon et en Indonésie, en 2023. Les Pachydermes vont honorer par la même occasion, une cinquième participation à un mondial de basketball. Cette qualification n’est nulle autre que le signe de la vitalité et de la montée en puissance de la sélection ivoirienne, année après année. Sous l’œil aiguisé du sélectionneur national, Natxo Lezcano, Vafessa Fofana Moïse (BCM Gravelines- Dunkerque-France), le capitaine Stéphane Konaté (ABC, Côte d’Ivoire), Souleyman Diabaté (Al-Ittihad, Libye), Alex Poythress (Maccabi Tel Aviv-Israël), Matthew Costello (Saski Baskonia) et Assémian Moularé (Metropolitans 92), ont particulièrement éclaboussé de leur talent, chacune des fenêtres éliminatoires.
Natxo Lezcano, le maître d’œuvre
Même si pour cette avant dernière fenêtre, il a été suppléé par Dejan Prokic pour cause d’indisponibilité, le sélectionneur national des Éléphants, Natxo Lezcano, reste le maître d’œuvre de cette qualification pour le Mondial. L’Espagnol, depuis son arrivée à la tête des Éléphants basketteurs, a changé le visage de cette équipe.
Depuis 2011, il a mené l’équipe ivoirienne à deux finales du Championnat d'Afrique (Afrobasket). Sa touche technique et tactique a permis à la Côte d’Ivoire de dominer tous ses adversaires à l’occasion de ces éliminatoires.
Solo Diabaté, le maestro
Absent lors de la troisième fenêtre, Souleyman Diabaté, un des cadors de l’équipe, a montré qu’il restait le maître à jouer chez les Éléphants. Double champion de la BAL (2021 et 2022), Solo a plané sur cette 4e fenêtre, qui a vu la qualification des Pachydermes. Sa vision du jeu hors norme, ses « passes laser », ses tirs à 3 points, ont été très dévastateurs pour les équipes adverses. « Je suis de retour en sélection. Je me donnerai à 100% pour ce challenge », Solo a dit, et il l’a fait. Il a délivré, à chacune des sorties des Éléphants, des passes décisives, oh combien importantes. Quand l’équipe était dans les moments faibles, Solo Diabaté était-là pour galvaniser les siens.
Poythress et Costello, déjà incontournables
Du haut de ses 2m06, Alexander Antoine Poythress a fait fort pour sa première chez les Éléphants. L'Américain de 28 ans, désormais naturalisé ivoirien, a affolé les compteurs. Mieux, il a mis les supporters ivoiriens à ses pieds. Meilleur joueur (MVP) de la deuxième journée contre l’Ouganda, le basketteur a totalisé 24 points, 8 rebonds, 5 passes décisives, 3 interceptions et 3 comptes. Contre le Cap Vert également, le pivot est resté dans le même standing avec une performance XXL avec 16 points et 7 rebonds. Après seulement 3 matches aux couleurs du pays, le basketteur a d'ores et déjà imposé son impact physique. Poythress a été très précieux dans la défense des Éléphants. Ses nombreux contres ont été mortels, et ont beaucoup compté dans cette qualification.
Au même poste, Matthew Costello a montré qu’il était tout aussi incontournable. L’Éléphant ‘’Blanc’’ n’a pas mis longtemps à s’imposer dans une sélection ivoirienne qui a longtemps souffert des flottements en défense. Costello a contribué à la stabiliser.
Stéphane Konaté, capitaine courage
Il avait manqué la fenêtre précédente pour cause de blessure. Le capitaine des Éléphants, Stéphane Konaté, a tout mis en œuvre pour être de cette 4e fenêtre. Il est un des artisans de ce parcours sans faute dans ces phases éliminatoires. Contre le Cap Vert, Kaba, comme on l’appelle affectueusement, a été chirurgical dans ses shoots. Avec 16 points, 2 rebonds et 2 passes, il a été l’un des meilleurs joueurs de ce dernier match. Loin de sa forme physique d’il y a quelques années, Konaté a pesé sur cette équipe avec son apport psychologique.
Vafessa Fofana, le couteau suisse
En défense, en attaque, dans les transmissions, pour des shoots…, Vafessa Fofana est à l’aise partout. Ce n’est pas par hasard qu’il a été désigné meilleur joueur du match 1 contre les D’Tigers du Nigeria. Le sociétaire de Gravelines-Dunkerque en France, a survolé cette rencontre en infligeant aux Nigérians, un ciglant 25 points, 11 rebonds pour 1 passe décisive. Lors du match 3, contre le Cap Vert, Vafessa (11 points, 5 rebonds et 4 passes) a été précieux dans la récupération et surtout pour neutraliser les actions cap-verdiennes.
Grâce à ses efforts et à ceux des autres également, la Côte d'Ivoire réussit un parcours sans faute de 9 victoires pour autant de matches, et devient la première équipe africaine qualifiée pour le Mondial.
Moularé, l’espoir qui monte en puissance
La Côte d'Ivoire est déjà revenue au-devant du basket africain. Et cela est l'œuvre de plusieurs facteurs dont la venue en sélection nationale de jeunes basketteurs aux dents longues. Assémian Moularé, le néo-joueur de Clermont Vichy (Pro B France), en est l’un d’eux. Auteur d'une bonne première fenêtre des éliminatoires en novembre dernier en Angola, le jeune prodige ivoirien a confirmé devant le public ivoirien, en juillet dernier. Auteur de 25 points, 5 rebonds et 3 passes dans la première victoire de la 3e fenêtre face à l'Angola (75-73) (MVP du match) et de 9 points (2e meilleur marqueur du match) et 3 rebonds dans la troisième victoire face à la Guinée (56-65), l'ailier ivoirien a assuré. Même s’il n’était pas présent à cette dernière fenêtre, Moularé reste un des hommes forts de cette qualification.
