Le manque criard d’infrastructures est la plaie qui maintient le football ivoirien dans une sorte de marasme, détenant ensuite, sur le niveau de vie des acteurs, notamment des footballeurs. Alors que dans la plupart des pays du Maghreb, de nombreux clubs ont les moyens de s’offrir des stades privés avec des infrastructures de pointe. Tout comme le Congo, la Tanzanie et autres, qui deviennent des eldorados pour les footballeurs africains, du fait des moyens financiers et de la qualité des infrastructures. Aucun club en Côte d’Ivoire ne peut se vanter d’être le propriétaire d’un stade. Si l’Asec Mimosas, la référence en matière d’infrastructures, est encore loin de s’offrir ce luxe (en attendant que Boro Gbata sorte de terre), que dire des autres qui, parfois même pour des séances d’entraînements simples, louent des espaces.
Des clubs qui se cherchent
Le football ivoirien a mal de ses infrastructures qui n’existent pas. Et comme si cela ne suffisait pas, la Confédération africaine de football vient en rajouter des couches, avec de nouvelles compétitions interclubs. La CAF a officialisé récemment, un nouveau format de compétition continentale pour les clubs. La Super Ligue regroupera 24 clubs de 16 pays du continent à partir d'août 2023. La première saison se jouera d'août 2023 à mai 2024 et comprendra 197 matches. Les finalistes joueront 21 matches maximum. Le vainqueur touchera la coquette somme de 100 millions de dollars. Aussi, la CAF met en avant, son implication dans ce projet comme une garantie d'engagement en faveur de la bonne gouvernance et des valeurs éthiques. L'un des leviers importants pour atteindre ces objectifs, repose sur la capacité à attirer des grands sponsors en tant qu'investisseurs de la Super Ligue africaine.
L’un des critères majeurs pour participer à cette compétition, c’est de disposer d’un minimum d’infrastructures. Un véritable luxe qu’en Côte d’Ivoire, les clubs ne peuvent s’offrir. C’est la Fédération ivoirienne de football (FIF) qui doit se battre, toute seule, pour garantir le minimum de conditions de jeu aux clubs, ainsi qu’aux athlètes. Il ne faut pas se leurrer, ce n’est pas au stade Robert Champroux de Marcory, au Parc des Sports, encore moins au stade Biaka Boda de Gagnoa que le pays va accueillir cette compétition. Aucun club ivoirien n’est pour l’heure, assez cossu pour répondre à ces critères assez sélectifs. Même pas l’Asec.
Aucun club ivoirien éligible pour la Super Ligue
La participation d’un club ivoirien à cette Super Ligue, ce n’est pas pour demain. Il faut avant tout, se mettre à jour. Rejoindre le train du développement en termes d’infrastructures sportives, de traitement salarial des acteurs, de qualité de jeu. Selon la présentation faite par la CAF, la Super Ligue a pour ambition de faire entrer le football africain dans une nouvelle ère.
Il s'agit en particulier, de le rendre plus compétitif, en faire un événement sportif mondial, favoriser l'attractivité et le développement du football africain auprès des clubs, des joueurs, des supporteurs et des investisseurs, générer plus de revenus. En somme, cette compétition comme toutes les autres, va booster le développement du football dans tous les pays. En outre, deux fonds sont créés dans le cadre de la Super Ligue Africaine.
Un fonds de solidarité de 54 millions de dollars qui octroiera un million de dollars à chaque fédération nationale africaine.
Un fonds CAF de développement de 50 millions de dollars est lui, dédié à l'amélioration des infrastructures, aux questions de financement de clubs, au développement des secteurs des jeunes et des femmes, ainsi que de l'économie du sport. Par ailleurs, il faut rappeler que la CAF a procédé ce mardi, au tirage au sort des 1er et 2e tours des éliminatoires pour la prochaine édition de la Ligue des Champions africaine. Les Ivoiriens de l’Asec Mimosas, affronteront les Béninois du Coton FC.