Didier Drogba entend donner un nouveau souffle au football ivoirien : le faire renaître complètement. L’ancien capitaine des Éléphants, candidat à l’élection du président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), a pour ambition de reformer toute la gestion du football local en vue de son rayonnement. S’il venait à être élu au soir du 23 avril prochain, Drogba envisage de doubler les subventions par saison. En ligue 1, ce sera 150 millions, 50 millions pour la ligue 2 et 30 millions en division 3. Il promet aussi une dotation des clubs en car, l’accompagnement des clubs pour le respect du cahier des charges en vue de leur modernisation et la mise en place d’un espace de travail collaboratif afin de pallier l’absence de sièges et de services administratifs pour certains clubs. C’est ce lundi 18 avril, lors de la cérémonie de lancement officiel de sa campagne, que l’ancien capitaine des Éléphants a dévoilé les grands axes de son ‘’Projet Renaissance’’ pour le renouveau du football ivoirien. Pour le candidat Drogba, « le projet Renaissance est avant tout un projet sociétal. Il s’agit de moderniser l’écosystème dans son ensemble, afin que tous les acteurs du secteur en bénéficient dans le but de faire rayonner notre drapeau sur le continent, mais également à l’échelle planétaire ». Les ambitions d’un tel projet seront de redynamiser le championnat local afin qu’il redevienne fort et attractif. « Nous allons favoriser l’éclosion de talents grâce à un système de formation performant. Ceci permettra de valoriser le travail de nos éducateurs et positionnera à nouveau, le football ivoirien sur la scène internationale », a promis l’ancien footballeur. En termes d’innovation, un accent sera mis sur « les infrastructures, la bonne gouvernance, le cadre légal et réglementaire, la formation et la coopération ». Selon Drogba, « le projet renaissance s’appuie sur un changement de paradigme en intégrant l’innovation au cœur des actions pour l’épanouissement de tous les acteurs ». S’il venait à être élu, Drogba promet d’assurer le « statut et protection des footballeurs en activité ; accompagnement des footballeurs à la retraite ; modernisation des clubs (cahier des charges) et approfondissement du statut des arbitres et des formateurs ». « Il est urgent de se tourner vers une gestion humaine du football », a-t-il exhorté lors de cette cérémonie. « On a voulu nous convaincre que ce que nous vivons est normal. Mais ce n’est pas normal. Il est temps d’amorcer le changement. Je suis conscient que le changement fait peur et il est délicat de briser les habitudes. Mais quand on parvient à un éveil des consciences, il devient aisé de faire ce qui est juste. Je suis candidat pour la justice de l’ensemble des acteurs du football. J’ai commis quelques erreurs, parce que je ne maîtrisais pas les codes. Mais rassurez-vous, j’apprends vite. J’invite tout le monde à parler aux présidents de clubs, car mon projet est celui de la renaissance du football ivoirien », a-t-il conclu.
Manuel Zako
