Lourdement défaits en Tanzanie, les Mimos doivent absolument faire un bon résultat, dimanche prochain, contre Renaissance Sportive de Berkane dans la deuxième journée.
Ce n’était plus arrivé depuis 3 ans. Pour la première journée de la Coupe de la Confédération de la CAF dans le groupe D, l’Asec Mimosas a pris une sacrée claque (3-1) contre les Tanzaniens de Simba SC. La dernière fois que les Mimos avaient encaissé 3 buts, c’était en 2019 contre le Mamelodi Sundowns d’Afrique du Sud. Hier, au Benjamin Mkapa Stadium à Dar Es-Salaam en Tanzanie, les poulains de Julien Chevallier sont complètement passés à côté de leur entrée en matière. Cette gifle aura au moins le mérite de faire redescendre les Jaunes et Noirs sur terre. Parce qu’au cours de cette rencontre, ils étaient plutôt dans les ‘’vapes’’. Simba vs Asec, c’était l’une des plus belles affiches pour démarrer la saison 2021/2022 de la Coupe de cette Confédération. Stoppés en quart de finale de la dernière Ligue des Champions, les Tanzaniens de Simba SC avaient pour objectif de se réconcilier avec leur public en atteignant tout au moins, les quarts de finale. Les Ivoiriens qui effectuent leur retour sur la scène continentale après plusieurs années d’absence, voulaient faire un bon résultat. Raté ! Ils sont tombés sur un os.
Stratégie infructueuse
L’Asec évolue bloc bas dès les premières minutes du match. La stratégie de son technicien français est de se projeter très rapidement par contre, avec ses flèches, Kramo Kouamé, Oura Anicet et Konaté Karim. La tactique va s’avérer inappropriée. Les Mimos vont subir, jusqu’à encaisser le premier but. Pape Ousmane Sakho, sur un centre bien dosé venu de la droite, mystifie la défense des Actionnaires. Plein d’audace, il place une bicyclette. Le geste est parfait, Cissé Abdoul Karim reste pantois et constate les dégâts au fond des filets. Le Simba mène 1-0 (12e). Les joueurs de Julien Chevallier son piqués au vif, après un quart de jeu. Les Mimos manquent de rythme. Ils sont dépassés dans les duels. Les hommes de Chevallier pêchent dans la justesse technique, notamment dans le dernier geste. Les rares ballons grattés sont trop vite vendangés par les Jaunes et Noirs. Le meilleur buteur du club, Konaté Karim, peine sur le front de l’attaque. Il est privé de ballons. L’Asec offre un contenu trop pauvre, pour le niveau de la compétition. Loin d’être une simple rencontre, c’était un match entre deux champions, deux aspirants au graal suprême, même s’ils endossent le statut d’outsider. Le score restera inchangé jusqu’au retour des vestiaires. Les quelques occasions que se procurent les Mimos n’inquiètent pas l’adversaire. À l’heure de jeu, alors qu’on croyait les Ivoiriens dépassés par les évènements, Stéphane Aziz Ki réveille les siens avec un but qu’il se construit tout seul. Sur une mauvaise relance des Simbas, le meneur de jeu des Jaunes et Noirs enrhume son vis-à-vis, avant d’ajuster le portier tanzanien (1-1). C’est le 2ème but de l’international burkinabé dans la compétition.
Des Mimos à la peine physiquement
La joie de l’égalisation sera éphémère. Dans un stade Benjamin Mpapa de Dar Es-Salaam chaud bouillant, les Mimos voient rouge et commettent des fautes. À la 79e, le coup du sort intervient. Sur une sortie mal maîtrisée dans les airs, Cissé Abdoul Karim, le portier ivoirien tente de récupérer le ballon. Il est un peu court et commet la faute. Penalty ! Shomari Kapombé, le défenseur du Simba SC ne tremble pas pour tromper le gardien de l’Asec 2-1 (79e). La suite de la rencontre va tourner au vinaigre pour les garçons venus d’Abidjan. Peter Banda va corser l’addition 2 minutes plus tard. L’Asec Mimosas enregistre une lourde défaite d’entrée de jeu dans la compétition. Les hommes du coach du Simba, Pablo Franco Martin, après deux victoires de suite en championnat, prennent la tête du groupe avec ce résultat positif. De l’autre côté, la forme physique des Jaunes et Noirs s’explique. Avant la pause du championnat ivoirien suspendu à cause de la 33è édition de la CAN 2021 avec la participation de la Côte d’Ivoire, les Mimos restaient sur 7 victoires en autant de rencontres avec une première place au compteur. Une forme qui a décliné, faute de compétition. Car après la CAN, les hommes de Julien Chevalier n’ont plus disputé de rencontre officielle avant le match d’hier après-midi. La seule satisfaction, si satisfaction il y a, c’est la prestation de Yao Attohoula. Le latéral de l’Asec a tiré son épingle du jeu, malgré la débâcle de son équipe. Il a été intraitable dans son couloir. Ses montées ont souvent apporté le danger dans le camp adverse, mais trop seul pour créer la surprise. Il a été la seule étincelle du côté de l’Asec à même de répondre au défi physique et technique imposé par les Tanzaniens. Dimanche 20 février, l’Asec croise le fer contre Renaissance Sportive de Berkane dans la deuxième journée.
Manuel Zako