
Mesdames et Messieurs, Chaque premier lundi du mois, nous nous réunissons pour honorer notre drapeau tricolore, un symbole de notre identité et des valeurs républicaines : Union, discipline, Travail. Ce moment prend une dimension particulière aujourd’hui, dans un contexte de radicalisation d’une lutte dite syndicale dans le secteur de l’éducation. Je voudrais dédier cette cérémonie à tous les enfants de Côte d’Ivoire qui ont droit à l’éducation.
I. Le sens et les exigences du service public
Le service public est au cœur de l’action de l’État pour garantir l’égalité, la justice sociale et la solidarité nationale, reposant sur trois principes : continuité, égalité et adaptabilité. Le fonctionnaire, agent du service public, doit allier ses aspirations personnelles aux besoins de la Nation.
II. Le droit à l’éducation : une priorité nationale
L'éducation occupe une place centrale dans le service public, car l’école façonne l’avenir. Le droit à l’éducation est inscrit dans la Constitution ivoirienne et la Convention internationale des droits de l’enfant. Toute fermeture d’école prive directement les enfants de leurs droits fondamentaux, compromettant leur avenir.
III. L’appel à la responsabilité et à la solidarité des syndicats
Les revendications des syndicats sont légitimes, mais elles ne doivent pas compromettre le droit à l’éducation des enfants. Les syndicats, partenaires sociaux essentiels, doivent préserver la continuité du service public et garantir que les droits des enfants ne soient pas pris en otage.
IV. La main tendue du gouvernement : Le dialogue
Le gouvernement reste ouvert au dialogue, structuré et institutionnalisé à travers divers comités. De nombreux acquis sociaux ont été obtenus grâce à ce dialogue, et le gouvernement assure que les préoccupations des fonctionnaires, en particulier dans le secteur éducatif, seront prises en compte avec sérieux et bienveillance.
V. Pour une République fidèle à ses valeurs :
En saluant le drapeau, nous nous renouvelons et nous renouvelons notre engagement envers la République, notre mission et notre devoir envers les enfants. Chaque citoyen a un rôle à jouer pour bâtir une Côte d’Ivoire stable et solidaire. Le dialogue, la négociation et la coconstruction doivent prévaloir, mais le silence des écoles ne doit jamais être la réponse aux revendications sociales, car il nuit à la Nation. Excellent mois d’avril à tous.
Anne Desirée OULOTO,
Ministre d'Etat, Ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l'administration.