
Selon la ministre, tout enseignant qui ne sera pas à son poste de travail à compter du lundi 7 avril 2025 à 07 heures 00 minute sera considéré comme démissionnaire et traité comme tel. Et ce, conformément aux dispositions du statut général de la Fonction Publique. "En application des dispositions de l'article 101 dudit statut général qui donne compétence universelle au Ministre en charge de la Fonction Publique en matière disciplinaire, une procédure spéciale sera mise en œuvre en vue de sanctionner tous les contrevenants aux obligations qui pèsent sur le fonctionnaire notamment l'obligation d' assurer avec loyauté le service public'', prévient-elle.
Depuis le jeudi 3 avril 2025, un mouvement a été déclenché par des organisations de syndicats dans le secteur de l'Education/formation, nonobstant les négociations et discussions qui se déroulent entre le Ministère en charge de la Fonction Publique et les organisations signataires de la trêve sociale.
Elle a rappelé les efforts du gouvernement en vue d’améliorer les conditions de travail des enseignants. Lors de la première trêve sociale 2017-2022, ce sont plus de 1500 milliards FCFA qui ont été déboursés, pour l'amélioration du revenu des fonctionnaires, à travers l'octroi ou la revalorisation d'indemnités, la bonification des grilles de rémunération et le paiement du stock des arriérés.
A cela, il faut ajouter l'incidence des mesures issues de la deuxième trêve sociale (2022-2027) qui s'élève à plus de 1200 milliards FCFA. Au total, depuis 2012, l'Etat a consacré plus de 2 700 milliards FCFA à l'amélioration des conditions de vie et de travail des fonctionnaires, des acquis qui dépassent les attentes et demandes exprimées par les organisations syndicales.
Au-delà de ces gains matériels et financiers considérables, y compris l'application des effets financiers des avancements tous les deux ans depuis 2014 acquis à tous les fonctionnaires et agents de l'Etat, le Gouvernement a mis en place un mécanisme permanent de dialogue social avec les organisations syndicales en vue de toujours discuter dans un cadre apaisé et responsable.
En dépit des bonnes dispositions du Gouvernement, de la médiation de personnes volontaires et d'institutions tel que le Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH) que, réclamant une prime d'incitation pour les enseignants, HS MENA et l'IS METFPA ont décidé, unilatéralement, de rompre le dialogue et d'ouvrir un front social à travers des grèves en violation de la loi, du protocole portant trêve sociale et des principes mêmes qui gouvernent les négociations syndicales.
Le Gouvernement tient à rassurer les parents d'élèves et les élèves que toutes les dispositions seront prises pour conduire l'année scolaire 2024-2025 à son terme et garantir l'organisation paisible des examens de fin d'année.