Des infrastructures scolaires en forte expansion
L’un des défis majeurs du système éducatif ivoirien était l’insuffisance d’infrastructures scolaires. En réponse, l’État a initié une politique ambitieuse de construction d’écoles et de salles de classe pour répondre à la forte demande.
Ainsi, le nombre de collèges et lycées publics est passé de 294 en 2011 à 902 en 2024, soit 608 nouveaux établissements construits en 13 ans. De plus, la rentrée scolaire 2024-2025 a été marquée par l’ouverture de 114 nouveaux collèges publics, augmentant les capacités d’accueil au secondaire et réduisant le nombre d’élèves par salle de classe.
En parallèle, la lutte contre les écoles en matériaux précaires a porté ses fruits. En 2011, la Côte d’Ivoire comptait 19 197 salles de classe en matériaux précaires au préscolaire et au primaire. Grâce aux efforts du gouvernement, ce nombre a été réduit à 7 970 en 2023, soit une baisse de 58,5 %. Cette dynamique se poursuivra avec la construction de 4 000 nouvelles salles de classe d’ici 2025 dans le cadre du Programme de Renforcement du Système Éducatif de Base (PRSEB), appuyé par la Banque mondiale et le projet CLEF.
L’accès des filles à l’éducation en nette amélioration
L’un des axes prioritaires de la politique éducative du gouvernement a été l’accès des filles à l’éducation. L’indice de parité entre les sexes au primaire est passé de 0,86 en 2011 à 1,07 en 2024, témoignant d’un renversement en faveur des filles.
Au secondaire, la construction de 296 collèges de proximité a considérablement réduit les abandons scolaires, notamment en milieu rural, où la distance à parcourir pour aller à l’école constituait un frein majeur à la scolarisation des jeunes filles.
Par ailleurs, 15 lycées d’excellence pour jeunes filles avec internat ont été initiés, dont 10 déjà achevés en 2023. Un bond significatif, sachant que la Côte d’Ivoire ne comptait que 4 lycées d’excellence pour filles en 50 ans d’existence.
Des réformes pour l’adéquation formation-emploi
Les États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA) ont débouché sur une réforme des curricula, visant à adapter les enseignements aux exigences du XXIᵉ siècle. L’intégration des TIC et d’autres disciplines modernes vise à aligner la formation aux besoins du marché de l’emploi.
Un recrutement massif d’enseignants
Face aux déficits en personnel enseignant, le gouvernement a procédé à plusieurs recrutements. En 2013, 3 000 enseignants ont été recrutés, tandis que 5 000 instituteurs adjoints sont formés chaque année via les Centres d’Animation et de Formation Pédagogique (CAFOP).
Dans le cadre de l’Année de la Jeunesse, 7 000 enseignants ont été recrutés en 2023, suivis de 6 000 en 2024. Ces efforts visent à améliorer l’encadrement pédagogique et à équilibrer la répartition des enseignants sur le territoire.
Distribution de manuels et amélioration des conditions d’apprentissage
Pour garantir une éducation accessible et de qualité, l’État a renforcé la distribution gratuite de manuels et kits scolaires aux élèves du primaire. De plus, les établissements scolaires bénéficient d’équipements en matériels didactiques et ressources pédagogiques modernes pour enrichir les apprentissages.
Un appel à la mise à jour des discours
En dépit de ces avancées significatives, certaines voix continuent d’entretenir un discours alarmiste sur l’éducation nationale. Il est donc essentiel que tout débat sur le système éducatif soit fondé sur des faits actualisés, afin d’éviter toute récupération politique.
L’éducation étant un enjeu national au-dessus des clivages politiques, il est recommandé de prendre attache avec le Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) pour disposer d’informations fiables avant toute déclaration publique.
Ainsi, sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara, l’éducation ivoirienne se transforme progressivement pour garantir aux générations futures un enseignement de qualité, adapté aux défis du monde moderne.
Olivier Yeo avec Sercom
