Société

Gouvernance sanitaire de la Côte d'Ivoire: Ces chiffres et réformes qui confirment la solidité du système de santé

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Pierre Dimba, ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle (à g) a dressé le bilan du secteur de la santé avec satisfecit. (Ph : DR)
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La politique sanitaire de la Côte d’Ivoire, depuis l’accession d’Alassane Ouattara à la magistrature suprême en 2011, a connu une réforme totale. Cette réforme a permis d’améliorer considérablement la prise en charge médicale des populations vivant en Côte d’Ivoire.

Les rendez-vous du gouvernement, avec pour invité Pierre Dimba, ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, le jeudi 31 octobre 2024, à l’auditorium de la primature, a dressé le bilan du secteur de la santé dans ses différentes composantes.

« Dispositif sanitaire ivoirien : enjeux, défis et perspectives », tel était le thème de cette conférence de presse. Construction d’hôpitaux, réhabilitation de l’existant, amélioration du plateau technique avec des appareils de pointe, etc., le secteur de la santé en Côte d’Ivoire connaît sa mutation par les nombreux chantiers engagés par le gouvernement. Cette politique a permis de lutter efficacement contre certaines maladies dont les taux de prévalence avant 2011 étaient très élevés.  

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Au nombre de ces maladies, le ministre Pierre Dimba a mentionné la tuberculose. Il a indiqué que depuis 2011, 41 milliards de FCFA ont été consacrés à la lutte avec une baisse  de l’incidence de 31%. Pour ce qui est du VIH, la prévalence a connu une baisse de 51% entre 2011 et 2023 et s’établit à 1,82% en 2023. A ce jour, 420 000 personnes vivent avec le VIH SIDA, dont 64,3% sont des femmes.  Il a précisé que les nouvelles infections ont été réduites de plus de 50%, passant de 26,900 nouvelles infections en 2012 à 10,600 nouvelles infections en 2021. Pour ce qui est du nombre de décès de personnes infectées, il  est passé de 30,700 décès en 2011 contre à 9 500 décès en 2023. Ces acquis ont été possibles grâce aux investissements estimés à l 619 milliards de FCFA sur la période 2016-2023.

Les indicateurs de santé de la mère et de l’enfant       

Au niveau du couple mère-enfant, le ministre a relevé une baisse considérable de la mortalité maternelle. Cette mortalité a connu une forte régression en passant de 38%, soit 614 décès sur 100000 naissances vivantes en 2012 à 385 décès sur 100000 naissances vivantes en 2021. Les accouchements assistés par du personnel qualifié, sont passés de 59% en 2012 à 84% en 2021 et le taux de césarienne est passé de 2.7% en 2012 à 9% en 2021. Quant à la mortalité des enfants de moins de 5 ans, elle a été aussi réduite de 31% entre 2016 et 2021, passant de 96 décès sur 1000 naissances vivantes en 2016 à 74 décès sur 100,000 naissances vivantes en 2021.

Plus de 322 milliards F CFA pour l’accès aux médicaments

L’accessibilité des médicaments constitue l’une des plantes des populations. Le gouvernement ayant pris la pleine mesure de cette réalité, l’a inscrite dans les priorités de sa politique sanitaire. Dans ce sens, la somme de 322 milliards de FCFA est consacrée à l’achat des produits de santé. Sur l’ensemble de ces produits, 6% sont produits localement. La qualité de ces produits est sans équivoque, a rassuré le ministre. En effet, un contrôle qualité des différents produits est effectué par l’AIRP avant leur mise sur le marché.

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Cependant, il a reconnu que 30% de ces produits sont de mauvaise qualité et sont commercialisés sur les différents marchés informels en dehors des officines. La police sanitaire effectue en liaison avec l’AIRP des activités de répression qui ont permis la saisine de sept (07) tonnes de MQIF et 46 individus interpellés dont 40 déférés devant les parquets pour la période 2023-2024.

La mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle (CMU) a été abordée également par Pierre Dimba. Dressant le bilan de la CMU, il a indiqué qu’environ 15 millions des personnes ont été enrôlées avec 5 millions de cartes produites et 4 082068 de cartes distribuées avec environ 1 million 800 personnes à jour de leurs cotisations au 30 septembre 2024.  Poursuivant, le ministre de la santé a informé que ce sont 1 976 établissements publics qui sont conventionnés à la CMU, soit 56% du réseau de soins. À l’en croire, environ 10% d’usagers utilisent la carte CMU dont 84 % bénéficient de l’offre de service CMU, soit environ 400.000 personnes.

Ernest Famin

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