Cette action intervient une semaine après les échauffourées survenues entre les acteurs de la casse et les agents de la police municipale, qui s’étaient rendus sur le site pour casser six (6) magasins, afin de demander aux ferrailleurs de rejoindre le site de N’dotré, mis à leur disposition pour leurs activités. « À partir de cet instant où je vous parle, la casse d’Abobo est fermée. Elle n’existe plus », a informé Diabaté Beh. De son point de vue, les ferrailleurs et les mécaniciens de la casse ne jouent pas franc jeu. « Le lundi 5 août, nous avons fait une grande réunion à la mairie en présence de tous les ferrailleurs. Nous leur avons dit que nous avons assez dialogué et leur demandons de libérer le site au plus tard le lundi 12 août, et que si ce n’est pas fait, la mairie va prendre ses responsabilités. Le lundi 12 août, nous nous sommes rendus sur le site en compagnie de la police municipale pour les sensibiliser à nouveau et indiquant que notre souhait était de les voir prendre le chemin de N’dotré, le mardi 13 matin. Malheureusement, le lundi 13 août matin, ça n’a pas été le cas. Nous sommes partis sur le site avec la police municipale et avons cassé six portes. (…) Les ferrailleurs sont venus nous voir pour demander un délai de 24 heures. Nous leur avons accordé 48 heures pour qu’ils aient le temps de nous fixer le chronogramme de leur départ. Ce qui n’a pas été fait. Nous avons constaté qu’ils sont en train de jouer avec la mairie. On ne joue pas avec l’État. Je leur ai dit que la mairie fait partie des démembrements de l’État ; et nous ne voulons pas que les gens s’amusent avec l’État de Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué.
Diabaté Beh a lancé un appel aux clients des ferrailleurs et mécaniciens, en leur demandant de ne plus se rendre à la casse, au regard de la décision prise par les autorités municipales de la fermer. « Nous allons mener des opérations. Tous ceux qui vont se rendre sur le site de la casse pour faire des achats, seront tous traités de la même manière que les ferrailleurs et les mécaniciens », a-t-il mis en garde.
Selon ses explications, les ferrailleurs rechignent à rejoindre le site de N’dotré, au prétexte qu’il serait éloigné. « Loin de qui ? Nous ne savons pas », ajoute-t-il.
Le 8e adjoint au maire a indiqué que le site de la casse qu’ils occupent actuellement, est un domaine privé. C’est un site approuvé. Le lotissement a été fait en 1995. Du fait de cette occupation, les ayants droits, selon lui, n’y ont plus accès. Les écoles et le centre de santé ne peuvent plus fonctionner, du fait de la présence de ces opérateurs économiques.
Pour finir, le Diabaté Beh invite les ferrailleurs et les mécaniciens à rejoindre le site de N’dotré.
Aristide Otré