Maladie de santé publique en Côte d'Ivoire et dans le monde, le cancer tue plus de personnes que le SIDA, le paludisme et la tuberculose réunis. Selon les dernières statistiques qui datent de 2022, on dénombre 1.15 million de nouveaux cas de cancer sur le continent africain. Malheureusement, près de 28 pays du continent ne disposent d’aucun équipement moderne en radiothérapie pour traiter les cancers. En Côte d’Ivoire, c’est près de 21 300 nouveaux cas annuels qui ont été officiellement diagnostiqués.
L’augmentation importante des cas de cancer s'accompagne d'un manque crucial d'équipements et de soignants. Cela engendre des délais de prise en charge très longs. Si la Côte d'Ivoire dispose d'une structure publique de référence de traitement du cancer qui est le Centre national d'oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), la plupart des pays africains sont privés de structures spécialisées.
Cette situation contraint de nombreux patients du continent à quitter leurs pays pour se soigner à l'étranger, afin d’avoir accès à des traitements de pointe. Ces évacuations sanitaires représentent des coûts importants pour les patients, leurs familles et les systèmes de santé.
Face à ces défis, l'Institut Européen de Cancérologie (IEC) d'Abidjan veut apporter une réponse concrète, en offrant aux patients, la possibilité de bénéficier sans délai de traitement, conforme aux standards internationaux, à proximité de chez soi, et à un coût équivalent au tiers des tarifs pratiqués en Europe pour une prise en charge identique.
IEC Abidjan : une équipe internationale au service de l’excellence médicale
L'IEC est le fruit d’un partenariat international qui rassemble une équipe de médecins spécialistes ivoiriens et européens expérimentés, dirigée par son Directeur Recherche et Affaires Médicales, le Dr Jean-Marc Chauveau.
Le strict respect des standards internationaux mis en œuvre par ces experts a pour objectif d’assurer des soins de grande qualité pour les patients et de proposer une prise en charge globale du cancer.
L’Institut peut accueillir jusqu’à 1800 patients par an et s’appuie sur un plateau technique de dernière génération en radiothérapie et en chimiothérapie. Pour la radiothérapie, il est équipé du premier accélérateur linéaire de particules Varian Halcyon installé en Afrique de l'Ouest, qui permet d'améliorer considérablement la précision des traitements et donc les chances de guérison des patients grâce aux technologies IGRT (guidage par imagerie 3D) et VMAT (irradiation avec modulation d’intensité volumétrique par ArcThérapie).
L’Institut met également au service des patients, des solutions innovantes d’intelligence artificielle et de télémédecine qui optimisent leur parcours de soins. Ce dispositif est complété par une URC (Unité de Reconstitution des Cytotoxiques), le laboratoire médical dans lequel sont préparées les cures de chimiothérapie dont bénéficient les patients de l’Institut, mais également tous les patients soignés dans les établissements partenaires.
« Au sein de l’Institut, nous voulons que chaque patient ait accès sans délai au meilleur traitement existant contre le cancer, entouré d'une équipe d'experts médicaux ivoiriens et européens, dans un environnement accueillant situé à proximité de sa famille et de ses proches », indique Alexandre Roquette, Directeur Général de l'IEC Abidjan.
Outre la prise en charge des patients, la mission de l’Institut se concentre également sur le développement de l’expertise locale du personnel soignant.
« L’objectif de l’Institut Européen de Cancérologie est de contribuer activement à la lutte contre le cancer en Côte d’Ivoire, aux côtés des soignants, des pouvoirs publics et des ONG. Dans le but de renforcer les compétences, nous avons mis en place un programme de formation pluriannuel pour le personnel médical et paramédical, en France et en Côte d’Ivoire. Parallèlement, nous participons aux efforts mis en œuvre pour développer la sensibilisation et la prévention, particulièrement concernant l’importance du dépistage des cancers », explique le Dr Jean-Marc Chauveau, Directeur Recherche et Affaires Médicales.
Ernest Famin
