Depuis son arrivée à la tête du ministère de la Fonction publique, Anne Désirée Ouloto travaille à assainir l’organisation des concours administratifs. Elle s’y emploie à créer un cadre propice, débarrassé de la fraude et la magouille qui ont entaché pendant longtemps l’organisation des concours administratifs en Côte d’Ivoire. Et permettre ainsi, aux méritants d’être admis sans parrainage ou moyennant de l’argent. Cette année, le système de l’organisation va se renforcer avec l’élaboration d’une charte d’éthique. Tous les acteurs, toutes les parties prenantes auxdits concours ont signé cette charte éthique forte de quinze (15) articles.
Une charte pour la probité, l’impartialité, l’équité, la responsabilité et la dignité
Cette charte éthique, instituée en 2022, est le condensé de l’ensemble des règles et principes que doivent observer scrupuleusement les acteurs impliqués dans le processus de l’organisation, a précisé le Directeur général de la fonction publique, Soro Gninagafol. Lors de sa présentation, il a fait savoir que la charte exige de ces acteurs la probité, l’impartialité et l’équité, le devoir de réserve, la responsabilité, la disponibilité, la responsabilité et la dignité entre autres. Au niveau de la dignité, cet article indique que tout acteur doit avoir une attitude de dignité dans son comportement, sa tenue vestimentaire, son langage. Il doit en outre être courtois dans ses relations avec les autres acteurs, ses collaborateurs ainsi que les candidats. Il doit se garder des attitudes, fréquentations ou compagnies, actes ou actions en liaison avec les concours, qui sont de nature à porter atteintes à l’image et à la crédibilité du ministère en charge de la fonction publique. Les acteurs sont les préfets, les directeurs centraux et autres cadres du cabinet du ministre et la gendarmerie nationale en charge de la sécurisation pendant les compositions.
À sa prise de parole, Anne Ouloto a donné les raisons des réformes qu’elle a engagées depuis qu’elle occupe ce département ministériel. « Notre objectif, à travers toutes les réformes initiées dans l’organisation des concours, est de faire en sorte que notre Administration Publique soit nantie de ressources humaines de qualité. Cela passe nécessairement par le recrutement de bons fonctionnaires, de fonctionnaires nouveaux c’est-à-dire des fonctionnaires dynamiques, de bonne moralité et oint des valeurs humaines et professionnelles affirmées », fait-elle savoir. Atteindre cet objectif ne peux être possible selon la ministre sans l’implication des acteurs. « Nous ne saurons tenir un tel engagement sans l’implication de chacun des acteurs du processus d’organisation des concours administratifs que vous êtes. Il revient donc à chacun de nous, à quelque niveau auquel il se situe dans la hiérarchie administrative, de donner le bon exemple en épousant les valeurs citoyennes et républicaines telles que la loyauté, la transparence, l’impartialité et l’équité, contenues dans notre Constitution et repris par le Statut général de la Fonction Publique », poursuit-elle.
Dix villes retenues pour les compositions
Lors de cette cérémonie, Anne Ouloto a révélé que le lancement des compositions pour la session 2023 se fera le 12 août 2023 au Lycée Moderne Khalil de Daloa. Les compositions se dérouleront sur quatre semaines, les samedis et dimanches, dans les dix (10) villes retenues pour cette année à savoir : Abidjan, Abengourou, Bondoukou, Bouaké, Daloa, Gagnoa, Man, Korhogo, San-Pedro et Yamoussoukro.
Cette cérémonie était couplée à la remise des récompenses aux lauréats de la première édition de la tombola organisée lors de la troisième édition des journées de la fonction publique. Le premier prix qui a obtenu une villa de 4 pièces d’une valeur de 40 millions FCFA offerte par une entreprise immobilière est revenu à Bosson Kouamenan Simon, à la retraite. Le deuxième prix a été raflé par Kouakou Camara Rosine, institutrice. Elle a obtenu une voiture d’une valeur de 11 millions FCFA. Les lauréats du troisième prix sont au nombre de cinq. Ils ont obtenu chacun un ordinateur portable, une bourse dont la valeur varie entre 1 million et 2, 5 millions FCFA. Ces bourses d’études ont été offertes par le Centre Africain de Management et Perfectionnement des Cadres (CAMPC).
Ernest Famin
