Société

Droits de la femme : les efforts de la côte d’Ivoire reconnues par le Banque mondiale

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: Les femmes en Côte d’Ivoire bénéficient pleinement de leurs droits (Photo à titre d'illustration )
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La Banque mondiale dans son rapport « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit » publié récemment dans le mois de mars, dédié aux droits de la femme, salue les prouesses de la Côte d’Ivoire sur les réformes en faveur de l’égalité de traitement des femmes devant la loi.

La Côte d’Ivoire a obtenu un score de 95 dans le rapport « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2023 » contre 83,1 auparavant en 2022. Ce qui fait de ce pays, l’un des meilleurs en matière de promotion des droits de la femme en Afrique subsaharienne. Un résultat d’autant plus encourageant que la Banque mondiale dénonce un essoufflement de l'élan réformateur qui entrave la croissance économique. L’Afrique subsaharienne a accompli des progrès considérables l’année dernière, avec à son actif plus de la moitié des réformes enregistrées dans le monde en 2022 : sept pays (Bénin, République du Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Malawi, Ouganda et Sénégal) ont ainsi adopté 18 changements juridiques positifs. La Côte d’Ivoire a atteint le score de 100 pour l’indicateur entrepreneuriat en interdisant toute discrimination dans l’accès au crédit.

Le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Sansan Kambilé qui a assisté à la présentation de ce rapport a rappelé l’engagement du gouvernement ivoirien à assurer la protection et le plein épanouissement des femmes. Ces performances, selon le ministre sont facilitées par la loi fondamentale du 08 novembre 2016 qui marque une avancée historique et déterminante. La Constitution ivoirienne (précisément ses articles 4, 36 et 37) consacre l’égalité homme-femme, protège la femme et la petite fille contre toutes formes de violences.

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Avec cette Constitution, le pays a procédé à une révision de son dispositif de textes usuels. Entre autres, la nouvelle loi N° 2019-570 du 26 juin 2019 relative au mariage, la loi N° 2019-573 du 26 juin 2019 relative aux successions. Elle réglemente notamment, les conditions d'ouverture de la succession, la procédure à suivre pour entrer en possession d’un héritage familiale et le partage des biens. « Nous sommes entrés dans la phase d’application de ces différentes lois », a  rappelé le Garde des Sceaux.

Seulement 14 pays sur les 190 pays évalués ont atteint la parité juridique totale dans les huit domaines (mobilité, travail, rémunération, mariage, parentalité, entrepreneuriat, actifs et retraite) qui influencent la participation des femmes à la vie économique.

En 2022, le score moyen mondial de l’indice produit par le rapport « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit » n’a augmenté que d’un demi-point pour atteindre 77,1 sur 100, cela signifie que les femmes ne jouissent en moyenne que d’à peine 77 % des droits juridiques reconnus aux hommes.

1 549 réformes sont encore nécessaires pour parvenir dans l’ensemble du monde à une égalité juridique substantielle entre les sexes dans tous les domaines examinés par le rapport. Il faudrait au moins 50 ans pour atteindre cet objectif si rien n’est fait pour accélérer le rythme actuel.

 

Bema Bakayoko

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