Le métier d’arme comporte de nombreux risques. Les gendarmes, dans l’exercice de leur métier de sécurisation des personnes et des biens, se heurtent parfois à des risques d’attaques des coupeurs de route. Les maintiens de l’ordre en cas de troubles à l’ordre public peuvent souvent virer à des situations critiques pour certains gendarmes, etc. Sans oublier les cas de maladie aussi divers que variés, dont sont victimes les gendarmes. À preuve, les unités de santé de la Gendarmerie nationale, au nombre de 22, reparties sur toute l’étendue du territoire national, enregistrent de nombreuses consultations aussi bien chez des gendarmes que des civils. Selon le Colonel major Atta B. Patrick, chef de la Division santé de la Gendarmerie nationale, 79 801 personnes ont effectué des consultations dans les centres de santé durant l’année 2022. Comment se font les prises en charge des patients ? Bénéficient-ils de l’attention requise ? Les cas de gendarmes dont la situation sanitaire nécessite des prises en charge urgentes, sont-ils traités avec toute la dextérité requise ? Autant de préoccupations qui tiennent à cœur au général de Corps d’armée Alexandre Apalo Touré. Raison pour laquelle, il a recommandé l’organisation d’un séminaire de renforcement de capacités du personnel médical de la division santé. Pendant trois jours, du 25 au 27 janvier 2023, la gestion des états de choc et la réalisation de l’oxygénothérapie, la gestion des urgences en cardiologie, les urgences chirurgicales, la gestion des urgences en diabétologie, sont autant de thèmes qui vont meubler le séminaire qui regroupe 70 participants.
Le Général Alexandre Apalo Touré, qui a ouvert les travaux, a félicité les animateurs de la division santé avec en tête, le Colonel Atta Patrick pour la conduite de cette unité qui donne satisfaction. Pour le Général, la propriété d’un agent médical et d’un centre médical est un vecteur déterminant dans le fonctionnement d’une unité de santé d’une caserne militaire et au-delà : « Lorsque vous arrivez devant un médecin, qui se présente à vous, propre, cela vous rassure. Quand vous le voyez avec une blouse salie par le sang, mais un sang frais, cela ne vous dérange pas. Mais lorsque la blouse semble rouillée, qui ressemble à une blouse de mécanicien, vous ne pouvez pas avoir confiance en ce médecin, parce que ça donne dans l’esprit du patient qu’il a affaire à quelqu’un qui se néglige. Et s’il se néglige, cela veut dire qu’il ne peut pas se concentrer sur vous. Vous êtes médecins et je veux que vous sachiez ce qui se passe dans l’esprit de nous, vos patients, lorsque nous arrivons dans une structure qui est propre. Si vous arrivez chez un dentiste et qu’il y a des vases de nuit, des choses mélangées, si c’est moi qui arrive et que je vois ce désordre, je ne dirai plus que j’ai mal. Je dirai au médecin que c’est un bonjour », a indiqué le patron de la maréchaussée ivoirienne.
Ernest Famin