Société

2023, année de la jeunesse/Les actes suivent le discours du chef de l'État : Un milliard décaissé pour financer les start-up

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Ce programme de financement a été scellé par un accord tripartite. (Photo : DR)
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En dédiant l’année 2023 à la jeunesse, le Président de la République, Alassane Ouattara, avait pour ambition d’accroître l’employabilité et les initiatives d’entreprise des jeunes ivoiriens.

Mardi 24 janvier 2023 à Cocody à l’occasion d’une cérémonie, l’État, à travers le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, a décidé de renforcer l’axe 4 du Programme Social du Gouvernement (PS GOUV 2). Cela se traduit par la signature d’une convention tripartite entre l’Agence Emploi Jeunes, structure opérationnelle du ministère ; le CI20, groupement technique d’entreprises technologiques et Fin’Elle, institution partenaire de microfinance, en vue de sceller le financement desdites startups à hauteur d’un milliard F CFA.

« Startups Boost Capital », est une initiative de financement de projets startups via une Institution de Micro Finance (IMF) sous forme de prêt à moyen terme (12 - 60 mois max) avec un taux de 8% TTC/an.

Elle prévoit de financer des projets d'entreprises innovantes à forte composante technologique à partir de 1.000.000 F CFA pour 2023. Elle concerne des startups ayant déjà des revenus depuis au moins, deux ans ou des projets innovants portés par des fondateurs ayant une expertise et une expérience dans un projet Tech similaire depuis moins de 3 ans.

 

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Conditions d’éligibilité

 

Pour bénéficier du financement, il faut être âgé de 18 à 40 ans ; être porteur de projets innovants ou être une startup, avoir un des fondateurs de nationalité ivoirienne ; avoir une composante Tech dans le produit/business modèle de la startup ; avoir une entreprise en CI depuis au moins 6 mois ; avoir un produit/service disponible sur le marché depuis au moins 6 mois ou justifier d'une expérience/expertise des fondateurs d'au moins 3 ans dans le domaine entrepreneurial ; générer des revenus et enfin avoir déjà créé ou participé à la création d’un incubateur ou d’un accélérateur reconnu à l'international ou en Côte d'Ivoire.

Les inscriptions se font sur le site internet de l’Agence Emploi Jeunes, au sein des Agences Régionales et ainsi que dans les Guichets Emploi de l’Agence Emploi Jeunes. Les startups, à en croire le ministre de la Promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique, Mamadou Touré, « sont à l'honneur ».

Selon lui, « notre rôle en tant que ministre, c'est de traduire les orientations du chef de l'État en actions concrètes. Notre mission de recherche de solutions contre le chômage des jeunes, est de vous appuyer, parce que vous venez avec des solutions innovantes. Je veux parler de toutes ces startups qui ont un fort potentiel de développement et de création d'emplois. C'est la raison pour laquelle le ministère de la Promotion de la jeunesse, de l'emploi jeune et du service civique, à travers l'Agence emploi jeunes, et FIN'Elle, n'a pas hésité à mettre à disposition, ce fonds pour vous accompagner ».

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Toutes les startups concernées

Mamadou Touré a précisé que ce fonds d’un montant d’un milliard « sera mis à la disposition de toutes les startups. Un comité de sélection sera mis en place avec des experts. Ce comité va périodiquement analyser les plans d'affaires des jeunes et les meilleurs, ceux qui produiront des projets innovants avec une forte capacité d'emploi, seront financés. Le milliard est uniquement dédié à cette année, vous devez donc le consommer. Les années à venir, nous espérons avoir un peu plus. C'est un challenge qui est mis en œuvre.

Pour cette année, les financements ont été plafonnés à 50 millions au maximum, mais les années à venir, on pourrait monter jusqu'à 100 ou 200 millions ».

Chapotant toutes les initiatives de financement et de formation des jeunes, le porte-parole adjoint du gouvernement a rappelé qu'entre 2020 et 2022, « ce sont 2847 qui ont été accompagnés en dehors de ce projet, mais toujours en lien avec les start-up et les jeunes qui voulaient se former dans le domaine du numérique, pour un montant total de 577 millions. Pour les formations de requalification, nous avons eu des formations pour 2651 jeunes pour un coût de 523 millions ». Il a également annoncé qu’avec le PNUD, dans un projet avec les ministères de l'Enseignement technique et celui des PME, « nous sommes en train d'exécuter un programme d'insertion et de formation de 100.000 jeunes entrepreneurs pour un coût total de 10 milliards. Ce programme va permettre d'ouvrir 6 incubateurs, notamment à Abidjan, San Pedro, Man, Daloa. Aussi, dans le cadre d'un partenariat avec une entreprise, le ministère, à travers l'Agence emploi jeunes, a mis en œuvre, un programme d'incubation de 100 jeunes d'un montant de 322 millions. Au vu de toutes ces initiatives, nous ne pouvions qu'accompagner Côte d'Ivoire Initiative 2020, qui va donner une dimension beaucoup plus importante à ce que nous allons faire ».

 

Synergie d’action

 

Ce que nous souhaitons, a insisté le ministre Mamadou Touré, « c'est que toutes ces initiatives soient mieux coordonnées. L'idée est de fédérer pour ne pas être dispersé. Nous invitons donc les startups à travailler ensemble. J'encourage tous les jeunes à s'engager dans ce nouveau financement. Je demande également aux gestionnaires de la plateforme d'aller très vite, parce que tous ces jeunes nous attendent de présenter leurs plans d'affaires. Il faut que les premiers financements soient octroyés. Je vous invite aussi à ne pas hésiter à communiquer sur toutes ces initiatives de financements. Le déficit de communication ouvre la porte aux idées reçues. On donne l'impression que les choses sont déjà faites d'avance et qu'il n'y plus de chance de s'engager. La transparence autour de ce programme permettra une plus grande mobilisation des acteurs et va donner un sens à ce que le chef de l'État a engagé ». Partie prenante de ce programme, le ministère de la Communication et de l'économie numérique entend prendre toute sa place. « Il vous revient, à vous, jeunes, de vous approprier cette initiative. Je vous invite à vous mettre au travail pour développer des initiatives innovantes, les mieux adaptées aux besoins de nos populations. On ne veut pas de copier-coller », a engagé le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly.

 

Manuel Zako

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