Ce mouvement de contestation visait à obtenir des primes trimestrielles, mais il ne s’est pas arrêté là. Le 30 novembre 2024, à Yamoussoukro, une assemblée extraordinaire a été convoquée par Bli Blé David, secrétaire général de la Confédération ivoirienne des syndicats libres DIGNITE et président de la Centrale professionnelle de l’enseignement. Cet événement a révélé les véritables motivations derrière cette grève illégale, qui s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les syndicats et l’État.
Les discours enflammés tenus lors de cette assemblée témoignent d’une volonté manifeste de perturber l’ordre social en Côte d’Ivoire. Bli Blé David, galvanisant ses militants, a déclaré : « Ce combat n’est pas un combat venu comme ça. Nous sommes en mission. » Ces propos, empreints de démagogie, semblent ignorer la réalité du système éducatif ivoirien, où les enseignants, en tant qu’agents de l’État, bénéficient de conditions salariales parmi les plus favorables de la fonction publique.
L’État ivoirien, conscient des défis du secteur éducatif, a déployé des efforts considérables pour améliorer les conditions de travail des enseignants. En effet, la Côte d’Ivoire s’est engagée à respecter les normes internationales fixées par l’UNESCO, visant à réduire le ratio d’un enseignant pour 50 à 60 élèves. Cette amélioration des conditions d’enseignement est un véritable soulagement tant pour les enseignants que pour les élèves.
De plus, des opportunités de progression professionnelle sont offertes aux enseignants à travers des concours et des recrutements exceptionnels, permettant d’accéder à des grades supérieurs. La création de 1800 postes budgétaires pour le passage d’instituteur adjoint à instituteur ordinaire témoigne de l’attractivité de cette profession pour les plus ambitieux.
Pour renforcer l’encadrement des enseignants, le gouvernement a également investi dans l’acquisition de véhicules et de motos pour les chefs de circonscription et les conseillers pédagogiques, garantissant ainsi un suivi de proximité.
Sur le plan salarial, des efforts significatifs ont été réalisés, avec la levée des gels de salaires datant de 1980 et l’instauration de primes annuelles. Ces mesures ont considérablement amélioré le pouvoir d’achat des enseignants, tout en maintenant une certaine équité entre les fonctionnaires.
Ainsi, sous couvert de revendications légitimes, Bli Blé David et ses alliés semblent vouloir semer le désordre en Côte d’Ivoire, mettant en péril les sacrifices consentis par la population pour hisser le pays au premier plan dans divers domaines. Les réformes éducatives entreprises, fruit des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, portent aujourd’hui leurs fruits et font renaître l’école ivoirienne.
Quelles que soient les influences extérieures qui animent ces mouvements, il est impératif de rappeler que la stabilité et l’ordre, chers à l’héritage de Félix Houphouët-Boigny, doivent prévaloir. La Côte d’Ivoire ne saurait céder à la chienlit, car les ambitions de quelques-uns ne doivent pas occulter les progrès réalisés au service de tous.
Yacouba DOUMBIA