Choisis dans la tranche d’âge de trois à douze ans, les enfants sont venus de toutes les casernes de la Garnison d’Abidjan pour participer à cette édition. 71 d’entre eux, invités d’honneur de cet évènement, sont les enfants des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.
Etaient également présentes, les présidentes régionales ainsi que celles des sections de l’association, venues réceptionner les cadeaux des autres régions militaires.
Pour l’occasion, l’esplanade de la salle de conférence de l’EMGA, décorée aux couleurs de Noël, a été transformée en parc d’attraction géant. Chanteaux gonflables, prestations de clowns, jeux et prestations d’artistes ont permis aux enfants de se divertir et passer d’agréables moments sous l’œil bienveillant des parents et autres accompagnateurs.
Madame Méité Kariata, présidente de l’Aemci a souligné le caractère exceptionnel de cette célébration. « La manifestation qui nous réunit ce matin constitue pour nous une opportunité, l’un des rares moments, de nous retrouver avec nos chers enfants pour ensemble, fêter et profiter pour échanger des vœux » a-t-elle fait remarquer d’entrée. Elle a exhorté les enfants à plus d’effort et de persévérance dans les études, pour justifier les sacrifices consentis par les parents. Puis, elle a plaidé pour la libération des 46 soldats ivoiriens en détention au Mali depuis le 10 juillet. « Cinq mois et demi que leurs épouses, leurs enfants et la nation tout entière les attendent pour les célébrer. La vie est difficile sans eux. Mais nous avons cependant bon espoir avec la visite qu’a effectuée le ministre d’Etat, ministre de la Défense le jeudi 22 décembre dernier pour rencontrer les autorités maliennes. Nous espérons un dénouement heureux de cette affaire dans les prochains jours, dans les prochaines semaines », a-t-elle souhaité.
A sa suite, Dirabou N’guessan Jean Daniel, porte-parole des enfants, âgé de 11 ans et élève en classe de quatrième, a remercié la marraine de la cérémonie, « Maman Doumbia » pour l’ensemble de ses actions en leur faveur. « Heureux, nous le sommes aujourd’hui 27 décembre 2022 car une grande dame au cœur en or, l’a voulu. Maman Doumbia, les mots nous manquent pour exprimer toute notre gratitude, notre reconnaissance. Cependant, un seul mot, un petit mot de cinq lettres le résume : MERCI », a-t-il indiqué.
Prenant la parole, Mme Fatimata Sy épouse Doumbia a rappelé l’objectif de l’Aemci qui est d’œuvrer à la solidarité et la cohésion entre les épouses de militaires. « Nos époux étant tout le temps sur le terrain, nous partageons toutes, les mêmes réalités, les mêmes difficultés. Nous nous devons donc de nous soutenir mutuellement le temps qu’ils reviennent de leurs diverses missions », a justifié la Présidente d’honneur de l’association. Elle est revenue sur le contexte assez particulier de cette célébration de Noël. « Nous avons un certain nombre de nos époux qui sont détenus au Mali. Habituellement, tous participent aux célébrations. Mais aujourd’hui, malheureusement, il y a des papas qui ne sont pas là et nous avons leurs enfants avec nous. Il nous faut montrer notre solidarité, notre soutien à toutes ces familles », a-t-elle fait savoir. Puis elle a invité l’ensemble des épouses de militaires réunies au sein de l’Aemci à la cohésion. « L’union fait la force, ensemble nous irons plus loin », a conclu l’épouse du Cemga.
Le clou de la cérémonie a été sans conteste, l’arrivée du Père Noël à bord d’un pick-up pour un tour d’honneur en compagnie de Mme Doumbia, ouvrant ainsi l’étape de la remise des cadeaux. Ce sont les enfants de soldats en détention qui ont d’abord reçu les leurs, constitués entre autres, de vélos, poupées, voitures et jeux de société. Puis 3000 autres présents ont été distribués aux enfants des garnisons d’Abidjan et de l’intérieur du pays.
Créée en février 1997, l’Aemci regroupe les épouses de militaires autour d’un idéal de cohésion et de solidarité. Elle vise, entre autres objectifs, l’autonomisation de la femme militaire. Outre l’arbre de Noël, l’Aemci organise de nombreux autres évènements tels, la journée de la femme soldat et la fête des mères.
Sercom : État-major.