Pleurs et consternations étaient au rendez-vous. Parents, amis, confrères, tous étaient venus accompagner le Général Kouamé Akissi pour sa dernière demeure. Décédée, le jeudi 29 septembre dernier au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville des suites d'une longue maladie. L'ex- médecin chef a eu droit aux honneurs militaires.
La "Sonnerie aux morts" qui est une déclinaison de l'Abidjanaise, composée par les militaires, un défilé, tout a été orchestré pour qu'elle quitte les siens dans la paix et la convivialité. Son cercueil de couleur blanche était couvert du drapeau ivoirien sur lequel était apposé sa couaffe de Général d'armée. Le ministre Téné Birahima Ouattara, Le Général Lassina Doumbia, Le Général Apalo Touré, Commandant supérieur de la gendarmerie, Elvire Joëlle Mailly Zouzou, Conservateur Général des Eaux et Forêts et le Commissaire divisionnaire major de police Dosso Siaka, Préfet de police d’Abidjan ont simultanément effectué un piquet d'honneur. Partie à 67 ans, elle laisse derrière elle trois enfants.
Garant de la défense ivoirienne, Téné Birahima Ouattara n'a pas manqué de souhaiter ses condoléances à la descendance du Pasteur évangéliste Akissi.
Le choix a été porté sur le médecin Général de brigade Yao N'Dri Dowlo Athanase, inspecteur des services à l'inspection Général des armées, de lire l'oraison funèbre. Étreint, il a présenté l'ex-médécin gynécologue qui incarnait à elle seule, dit-il, le symbole d'une femme capable de rivaliser avec les hommes ou de les défier. "Enfin, elle s'est illustrée avec brio, dans la communauté médicale et militaire, son domaine professionnel de prédilection" , a-t-il attesté. Elle sera inhumée dans sa ville natale de Singrobo.
Pour rappel, le Général Akissi a été la première femme ivoirienne à atteindre le grade de médecin Général de Brigade, le 06 août 2012. Étudiante en 5e année de médecine, elle a intégré l'École des forces armées (EFA) de Bouaké, le 10 janvier 1981 avec une thèse soutenue le 23 juillet 1983.
Bema Bakayoko