Fouille de valise : tous les vêtements immédiatement défaits, les boîtes à bijoux vidés de leur contenu, les chaussures soigneusement rangés, défaits, les téléphones portables débarrassés de leur fourreau, les ordinateurs allumés, le bloc-notes, agendas et tout autre document fouillés page par page. Les liquides bloqués à l’entrée.
Tout comme sa valise, le voyageur est logé à la même enseigne. Jambes écartées et mains en l’air, les agents en service passent à la fouille minutieuse du voyageur. De la tête aux pieds en passant par le ventre, le voyageur est palpé de tout son long. Chaussures et ceinture retirés. Il est débarrassé de tout objet métallique. Ledit objet sera ensuite être vérifié au peigne-fin. Ceux qui ont un problème particulier notamment les personnes en situation de handicap peuvent demander une fouille privée. Dans ce cas, l’agent informe sa hiérarchie de cette fouille que le voyageur souhaite privée. Toute cette fouille est faite en insistant que le voyageur suive l’instant attentivement et y participe entièrement. La fouille peut durer 15 à 20 minutes. Selon ce que le voyageur possède comme bagage.
Pour Ahmed B. c’est une fouille est épuisante. « Franchement c’est épuisant. C’est trop long cette fouille. On te pose des questions gênantes. Les agents m’ont demandé si j’avais une arme sur moi après tout ce long temps à me fouiller. J’ai répondu que je ne pouvais pas répondre à cette question. J’étais fatiguer et je voulais juste en finir », explique-t-il.
Pour Dame Ouattara qui voulait prendre son médicament dans la salle d’attente, il n’y avait ni eau en sa possession puisque les agents lui avaient confisqué sa bouteille d’eau, elle demande alors aux agents de lui permettre de prendre un peu. « Il n’est pas permit de rentrer dans la salle d’attente avec de l’eau. Nous vous proposons de sortir pour prendre votre médicament. A votre retour, nous referons la fouille », indique un agent à dame Ouattara.
A l’en croire, il n’était pas question de refaire 15 à 20 minutes voire, 25 minutes de fouille encore une fois. Elle leur propose donc de prendre le médicament en leur présence: C’est un refus catégorique des agents. « Je ne peux plus reprendre cette fouille. C’est épuisant et énervant. Je préfère attendre lorsque je vais embarquer, je vais prendre mon médicament », a-t-elle décidé
Pour un autre voyageur qui avait acheté une tête et des pâtes de bœuf et de la pâte d’arachide s’est vu refuser l’accès de son achat à l’embarquement. « Ce sont des choses qui peuvent passer dans les valises avec un scanner. Malheureusement les agents ici Odienné ne peuvent pas tout faire. Il est donc difficile de vérifier sans scanner ».
Selon un agent, cette situation est un ordre. « Cette situation nous dérange également. Mais nous avons reçu des instructions fermes. Nous faisons donc très attention pour éviter des désagréments. Nous demandons aux voyageurs de juste de collaborer. C’est pour notre sécurité à tous », a-t-il expliqué.
Ce que dit la SODEXAM …
Joint par notre équipe pour savoir la raison d’un tel disfonctionnement dans la ville du maire Nassénéba Touré, la Société d'Exploitation de Développement Aéroportuaire Aéronautique Météo (SODEXAM) a indiqué : « Tout fonctionnait correctement jusqu’à ce qu’une tornade vienne tout détruire au niveau de l’aérogare, y compris le système des scanners qui a été entièrement détruit ».
A en croire Martial Alaté, Chef de service communication de la SODEXAM, comme à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, les scanners des aérogares notamment de Yamoussoukro, de Korhogo et de San-Pedro fonctionnent correctement.
Selon lui, les équipes de la SODEXAM travaillent pour redonner à l’aérogare d’Odienné son lustre d’antan. « Nos équipes sont à pied-d ‘œuvre pour régler ce dysfonctionnement dans les brefs délais. Les voyageurs doivent comprendre que c’est pour », a-t-il fait savoir.
Roxane Ouattara
