Dr Aka Charles Koffi, directeur de cabinet au ministère en charge de la santé lors d’une rencontre avec la presse, ce dimanche 28 août 2022 au Plateau a donné les raisons du décès de l’institutrice. Admise dans la nuit du jeudi 18, pour des contractions liées à sa grossesse au Centre hospitalier et régional de Daloa, cette dernière a été gardée à vue par les sages-femmes cette nuit-là.
Ayant constatée une hauteur utérine excessive de 40 cm et des cicatrices de césarienne subie il y a 4 ans, le gynécologue en service, Dr Doua Jonas a demandé aux sages-femmes de laisser évoluer le travail de dame Yao, avant de se retirer lui-même de la salle de soins.
Pourtant, une césarienne devrait se faire dans l’urgence, comme suggérée par ces sages-femmes. Yao Aya Solange continuait à avoir des complications liées à son accouchement. L’une des sages-femmes a tenté vainement d’aller chercher le Dr Doua Jonas dans la salle de garde des médecins, afin de s’occuper de la dame en souffrance. Elle n’y trouva personne. Aya Solange est malheureusement décédée tôt dans la matinée du vendredi 19. Le Dr Doua Jonas qui a été lésé à ne pas pratiquer la césarienne et qui s’est d’ailleurs absenté lors de sa garde a été suspendu de ses activités professionnelles par le ministère en charge de la santé. Ce, après une mission de l’inspecteur général de la santé de Daloa.
Le ministre de la Santé et de l’hygiène publique Dimba N’Gou Pierre face à de telles dérives a pris des mesures. Notamment, la convocation de Dr Doua Jonas en conseil de discipline et s’engage à poursuivre une enquête en vue de situer les responsabilités des agents présents.
Bema Bakayoko