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Interview/Enseignement supérieur-Après les résultats du concours de recrutement Dr Dassé de Ziplignon (Porte-parole du collectif des docteurs non recrutés) : « La récolte n’est pas satisfaisante »

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508 assistants ont été recrutés sur 660 postes à pourvoir, avait annoncé le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, le vendredi 17 juin 2022.  Après la proclamation des résultats, Dr Dassé Ziplignon, l’un des meneurs de la lutte du collectif des 2000 docteurs non encore recrutés, livre ses sentiments. Et fait un plaidoyer auprès du gouvernement. 

 

 

Les résultats des concours de recrutement à l’enseignement supérieur ont été annoncés par le ministre de l’Enseignement supérieur. Quels sont vos premières impressions ?

 

Nous avons été au cabinet du ministre Adama Diawara pour lui dire merci pour l’organisation du concours et des résultats.  Ce qu’on peut dire dans un premier temps, c’est que le ministre a fait beaucoup, grâce à son management. Le poste budgétaire est de 660. Mais, vu le nombre de Docteurs qui sont toujours en quête d’emploi, nous avons souhaité l’intégration de tous ces docteurs à la Fonction publique et dans le secteur privé.

 

Mais lors de vos dernières rencontres avec le ministre, avant l’ouverture du recrutement, vous aviez accepté son offre au sujet des postes budgétaires disponibles…

 

C’est une plaidoirie que nous faisons pour l’intégration du reste des fonctionnaires. Nous avons proposé un plan Marshall dans ce sens. Mais cela est du ressort du Premier ministre et du Président de la République. Il y a encore beaucoup qui sont sur le carreau, alors qu’il y a l’âge limite pour être recruté qui est de 45 ans et qui guette beaucoup d’entre nous.

 

Pour cette année, il y a eu l’introduction de nouveaux critères dans le recrutement, notamment les épreuves écrites. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

 

C’est une réforme et toute réforme a besoin de perfection. Il y a certains départements où les gens ont eu à faire des suggestions lors des compositions. L’écrit est une réforme imposée. Sinon, dans l’ensemble, nous n’étions pas d’accord pour les épreuves écrites. Mais, c’est un concours et l’organisateur qui est le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, élabore ses critères. Celui qui n’est pas d’accord avec les critères, n’est pas obligé de participer au concours. Cela dit, nous comptons sur notre ministre de tutelle le Pr Adama Diawara, afin qu’il soit notre avocat auprès du Président de la République pour défendre notre plan Marshall que nous avons proposé.

 

Avec ce recrutement de 660 qui est le plus important numériquement dans l’histoire des recrutements à l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire, peut-on conclure que vos différentes revendications ont porté leur fruit ?

 

Ce que je peux dire, c’est que le chemin de la belligérance, de la défiance n’est pas la meilleure. Nous disons que la récolte n’est pas à la satisfaction de tout le monde.  La récolte n’est pas satisfaisante, parce que les conflits que l’autre tendance a créés, en demandant la démission du ministre, sans compter les dénigrements, ont contribué a radicalisé un peu la position du gouvernement. Par les actes des autres qui ont effectué les marches, il était difficile pour notre ministre et ses collègues des ministères techniques, d’aller défendre notre dossier devant le Premier ministre et le Président de la République pour notre insertion. Cette précision, pour vous dire que la voie des manifestations ne porte pas de fruit.

 

Peut-on espérer qu’il n’y aura plus de grèves des docteurs non recrutés ?

 

Je demande à nos camardes de la tendance dirigée par Dailly Olivier de se mettre dans la même posture que nous, afin qu’une solution définitive de l’insertion socio-professionnelle des docteurs non encore recrutés, soit trouvée. Les bras de fer ne peuvent pas contraindre les autorités à se pencher sur notre sort.  Nous, nous n’étions pas pour les marches. Lorsque vous marchez et que cela entraîne des troubles, c’est l’initiateur qui assume la responsabilité. Nous avons déjà des difficultés pour notre insertion, pourquoi vouloir créer des martyrs ?

 

 

Ernest Famin

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