Soumahoro Ben N’faly est le président de la Coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (CNOC-CI SOS vie chère). Il a organisé un panel à la faveur de la journée mondiale des consommateurs qui se tient le 15 mars de chaque année. Dans cet entretien, il revient sur les temps forts de cette journée et indexe la pandémie de la Covid-19 d’être à la base des difficultés des consommateurs relatives à la cherté de la vie.
Vous avez célébré la journée mondiale des consommateurs à travers un panel. Que faut-il retenir ?
Ce que nous devons retenir, c’est que cette année 15 mars, la célébration mondiale des consommateurs s’est déroulée dans un contexte particulier avec la Covid et la guerre Russie/Ukraine. Cette guerre menace sérieusement le coût de la vie. Donc, il était important pour nous de prévenir, parce que les jours à venir vont être un peu difficiles pour les consommateurs. Face à cette situation, quel comportement adopté ? Tout le monde crie la cherté de la vie et comme des malhonnêtes savent que nous parlons constamment de la cherté de la vie, des gens augmentent les prix sans raison. C’est vrai que la Côte d’Ivoire a choisi le libéralisme économique, mais cela ne signifie pas le désordre économique. Je m’adresse aux consommateurs. Il ne peut pas avoir derrière chaque commerçant, un contrôleur de prix. Cela n’est pas possible, mais il nous appartient de saisir qui de droit lorsque nous constatons que les mesures arrêtées par le gouvernement ne sont pas respectées.
Parmi les sujets abordés à cette journée, figurait la Covid-19. Quel lien avec les consommateurs ?
La Covid-19, parce que tout ce que nous subissons aujourd’hui avec cette cherté de la vie, a été provoqué par elle. Nous le disons, parce que la Covid a impacté la vie économique et le monde des affaires, avec la fermeture de plusieurs entreprises en Europe. Les bateaux n’arrivaient pas comme il se doit, ce qui a créé des conséquences. La Covid a un impact négatif sur le coût de la vie. Cette maladie doit disparaître totalement de la planète, parce que nous étions conscients que lorsque les entreprises étaient fermées, les gens n’allaient pas au travail : conséquence, c’est la pénurie des produits de grande consommation, d’où la hausse des prix sur le marché. Mais soyons solidaires. Malgré la cherté de la vie, il y a des endroits, des supermarchés où on peut s’approvisionner à moindre coût. Nous sommes en train de nous organiser pour créer un réseau, afin d’informer les consommateurs sur les magasins où les produits sont moins chers, comparés à d’autres, pour qu’ils y aillent faire leurs achats.
Vous avez décerné, lors de cette journée, un prix au chef de l’État et au Premier ministre. Quelles sont les raisons qui justifient ces prix ?
Sans marche, nous sommes parvenus à exprimer le cri du cœur des consommateurs sur la cherté de la vie. Et notre appel a été entendu par le président de la République. Sur ses instructions, nous avons été reçus par le Premier ministre et notre ministère technique concerné qui est le ministère du Commerce. L’ensemble de nos préoccupations ont été prises en compte au sortir de cette rencontre. Donc, c’est en signe de reconnaissance que nous leur avons attribué ces prix. C’est un signe de reconnaissance et d’encouragement à ces autorités.
Vous avez célébré cette journée du consommateur à travers un panel. Que gagne le consommateur ?
C’est une journée-bilan pour voir ce qui a été fait, ce qui n’a pas été fait et ce qui doit être fait. C’est l’occasion aussi où nous invitons des spécialistes pour débattre des préoccupations qui touchent au quotidien, les consommateurs.
Ernest Famin