Le taux d’analphabétisme chez les femmes en général, et celles du monde rural, en particulier, est élevé. Pourtant, elles ont un rôle important dans l’économie du pays. C’est une préoccupation majeure pour la ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté.
Ce lundi 21 mars 2022, Myss Dogo Belmonde a exhorté ses sœurs des sous-préfectures de Dignago, Guibéroua et Galébré, à retourner sur les bancs, pour celles qui n’ont pas l’instruction. « Pour cette année 2022 jusqu’à 2023, on retient un seul thème : l’alphabétisation. Et cela doit être le défi pour toutes les femmes des 3 sous-préfectures », a-t-elle déclaré aux femmes à qui elle a donné rendez-vous pour les célébrer dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme. Étant en mission à l’étranger, c’est ce lundi qu’elle a pu organiser la cérémonie. « Si nous sommes d’accord, nous allons nous donner le temps, soit 30 minutes par jour, pour apprendre à lire et à écrire, parce que pour moi, cela est important. Peu importe les fonds qu’on va vous mettre à disposition. Si vous ne savez ni lire, ni écrire, c’est zéro », a-t-elle martelé, puis de rappeler les avantages liés à l’instruction. « Je vous ai toujours dit que nous devons faire en sorte que chacune d’entre vous sache lire et écrire. C’est pour votre propre bien. C’est difficile de donner les médicaments aux enfants. Souvent, on se trompe dans la posologie », a fait savoir la ministre, l’un des nombreux risques de l’analphabétisme. Elle projette mettre le programme d’alphabétisation en place d’ici le mois prochain. « À la fin du mois d’avril, je vais me tourner vers les différents sous-préfets pour m’assurer que le message qui a été passé aujourd’hui sur l’alphabétisation, a été pris en compte. De sorte qu’en mai, nous puissions commencer l’alphabétisation », a-t-elle précisé. Elle avait pour invité spécial, son collègue Zoro Bi Epiphane, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et du renforcement des capacités. Il a salué la belle initiative prise par la ministre Belmonde qui consiste à rendre les femmes autonomes, à travers l’alphabétisation. « Ce n’est pas toujours l’argent qu’on partage. On a beau partagé l’argent, ça ne va pas apporter le développement. Ce n’est pas possible d’apporter le développement avec l’argent de sa poche. Ce que la ministre partage avec vous, c’est son savoir-faire. Au lieu de vous donner du poisson, elle vous apprend à pêcher », a souligné le ministre Zoro Bi qui s’est fait accompagner d’une forte délégation venue de Sinfra. Les deux ministres ont reçu de nombreux dons en vivre de la part des coopératives féminines.
Lyne Zahui à Gagnoa
