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Enquête/ Pour booster leurs ébats amoureux : Les Ivoiriens se ruent vers les sextoys et poupées sexuelles

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Autrefois tabous, les accessoires sexuels gagnent de plus en plus du terrain à Abidjan. De Cocody en passant par Treichville, Marcory et même Adjamé, les sexshops courent désormais les rues. Une enquête dans quelques sexshops, nous a permis de savoir pourquoi et comment les sextoys sont rentrés dans les habitudes des Ivoiriens.

Ils font de plus en plus partie des habitudes des Ivoiriens. Autrefois, jugés tabous et donc, laissés aux seuls Occidentaux vivant en Côte d’Ivoire, les sexshops ont désormais, pignon sur rue à Abidjan. Et les utilisateurs ne se cachent plus pour se procurer ces objets de plaisir. Souvent vendus à prix d’or, ces accessoires sexuels s’arrachent, soit en couple, soit seul. La Saint-Valentin a encore fait monter l’adrénaline, attisant de plus, la curiosité de ces personnes en quête de sensations fortes, permettant du coup, aux tenanciers de ces sexshops de faire de bonnes affaires.

 

Où trouver des sextoys ?

Les sextoys, on en trouve presque partout dans toutes les communes d’Abidjan. Certes, il est difficile de voir écrit sur une enseigne ‘’Sextoys’’, toutefois, on en trouve pratiquement dans presque tous les magasins de vente de lingerie. « Je peux vous confirmer que 98% des magasins de lingerie vendent des sextoys. C’est d’ailleurs, ce qui fait notre chiffre d’affaires », confie Amélie C., tenancière d’une boutique de lingerie à Marcory Résidentiel. À l’en croire, c’est pour éviter de choquer que les sexshops ne s’affichent pas.

Cependant, dit-elle, une fois à l’intérieur, ce sont les clients eux-mêmes qui demandent à savoir s’il n’y a pas de sextoys en vente. « Au départ, je ne faisais que la vente de lingerie, mais lorsque plusieurs clients ont cherché à avoir des sextoys, je me suis engagée dans ce business. Depuis, tout marche très fort, surtout, en ces temps de Saint-Valentin où je reçois énormément de commandes », révèle-t-elle. À côté de ces boutiques de lingerie et souvent de vêtements, ces gadgets sexuels sont également vendus en ligne sur des sites de e-commerce. Il y a aussi la vente informelle qui se fait via des personnes sans enseigne, mais ayant un fort relationnel.

 

Qui sont ceux qui achètent ?

Les Ivoiriens se ruent de plus en plus vers les accessoires et jouets sexuels. Selon Dorcas Gloria, promotrice de lingerie, les hommes achètent plus que les femmes. La tranche d’âge varie de 23 à plus. « Les hommes achètent beaucoup plus les sextoys, mais généralement, ils préfèrent aller l’essayer ailleurs que dans leurs couples. À côté des hommes, il y a de plus en plus les jeunes femmes qui se ruent également sur nos accessoires. Les couples s’en procurent moins. Mais, je puis vous dire que nos clients pour la plupart, sont des nationaux », confie-t-elle. Au dire d’une autre dame qui faisait par le passé, le commerce de sextoys, ces gadgets sont prisés par des adultes âgés de 40 à 60, voire 70 ans. Parmi eux, se trouvent des mariés. Toujours selon elle, les hommes qui achètent ces sextoys les utilisent généralement avec leurs petites amies. Sont généralement prisés, les godemichets et vibromasseurs.

 

Pourquoi la ruée vers les sextoys ?

Leurs missions premières, c’est de s’offrir des jeux érotiques au sein des couples pour atteindre l’orgasme ou encore augmenter la libido. Toutefois, selon nos indiscrétions, les sextoys seraient utilisés par les Ivoiriens pour pallier un dysfonctionnement érectile ou pour raviver la libido. De fait, apprend-on, les abonnés aux sexshops sont, pour la plupart, friands d’aphrodisiaques, ces substances pour augmenter et stimuler le plaisir. « Les jeunes que nous recevons adorent acheter les aphrodisiaques, ce qui est surprenant pour leur âge. Finalement, on a fini par comprendre les raisons pour lesquelles ils aiment bien les sextoys. C’est bien pour pallier un problème de virilité qu’ils achètent souvent ces jouets », révèle Alice Yao, une vendeuse de sextoys et de produits aphrodisiaques.

 

Quand la Saint-Valentin fait exploser les chiffres

C’est la période des bonnes affaires pour les sexshops. Tous se frottent la main ces temps-ci. La clientèle accroît pendant ces périodes, indique N.C., un responsable marketing de site de e-commerce. Pour lui, à l’approche de la Saint-Valentin, les livraisons connaissent une forte hausse. Certains, selon lui, utilisent le prétexte de la Saint-Valentin pour déclarer implicitement leur flamme à la personne convoitée en lui offrant un sextoy. Par ailleurs, confie-t-il, tous les trois mois, certains clients renouvellent leurs sextoys. « C’est notre traite actuellement, car depuis quelque temps, nos commandes ont explosé », dévoile Dorcas Gloria. Selon elle, à cette occasion, chacun veut tenter de nouvelles expériences et aussi offrir beaucoup plus de gadgets. « Les Ivoiriens sont beaucoup joueurs », souligne-t-elle.

 

Les poupées sexuelles s’arrachent comme de petits pains

Les poupées sexuelles, à l’instar des autres objets sexuels, sont également entrés dans les mœurs des Ivoiriens. Certains s’offrent le luxe d’acquérir des poupées sexuelles à prix d’or. Ces types de gadgets, plutôt de luxe, se discutent à partir de 3,5 millions F Cfa. Pour autant, ces coûts élevés ne freinent pas l’envie de nouvelles sensations de la part des Ivoiriens. Ce sont en moyenne, trois poupées sexuelles qui sont achetées mensuellement à Dorcas G. Lingerie. « Ce sont les poupées sexuelles qui font nos chiffres d’affaires. J’ai réussi à en vendre en moyenne, trois ces derniers temps », témoigne-t-elle, même si elle reconnaît que pour ces poupées sexuelles, la discrétion est de mise.

 

Les différents types de sextoys

Il existe plusieurs types de sextoys. D’autres sont équipés d’un vibreur qu’on fait promener sur tout le corps. Il y a les godemichets, les vibromasseurs, le rabbit. On note aussi des sextoys pour homme dont des anneaux péniens vibrants et des non-vibrants. Les autres types de jouets sexuels ont la forme d’un papillon. Leurs prix sont compris entre 3 000 F Cfa et plus. Pour ceux qui les utilisent, c’est bien pour pimenter le couple pour éviter de tomber dans la monotonie. « J’aime bien ces jouets, parce qu’ils me permettent de sortir du classique », témoigne C.L.

 

Philip Kla

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