Dans le but d’apporter la compassion du gouvernement aux familles des victimes des dégâts enregistrés dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, la ministre de la Solidarité et de la lutte contre la pauvreté, était à Yopougon-Micao, le vendredi 7 juillet avec ses équipes. « Je demande aux populations de quitter les zones à risque », a affirmé Myss Belmonde Dogo. Car, cette année, dira-t-elle, « contrairement aux autres années, nous faisons face à une situation que nous pouvons qualifier de catastrophe, car le niveau de pluie cette année, est multiplié par 5, voire 10. Dans la nuit de jeudi à vendredi, nous avons dénombré 11 morts pour Abidjan et 2 morts à l’intérieur du pays, à Bouaflé, suite aux éboulements et glissements de terrain ». La ministre de la Solidarité a rappelé que « le ministère de l’Assainissement a fait une campagne de sensibilisation en synergie avec d'autres ministères, appelant les populations à quitter les zones à risque ». « Toute zone déclarée à risque doit être déguerpie », a exhorté Myss Belmonde avant d’ajouter : « nous constatons que ces zones visitées ce jour sont des zones à risque. Ces familles ont vu leurs maisons détruites suite à un éboulement de terrain. C’est le même spectacle à Mossikro, une zone déguerpie où la victime décédée est revenue pendant la nuit ».
Au total, 13 personnes ont perdu la vie sur l'étendue du territoire, suite à la forte pluie qui s'est abattue ces derniers jours, dont 11 à Abidjan, principalement à Yopougon-Micao et 2 à Bouaflé. Djédjé Lewis, 23 ans, étudiant à l'Université Felix Houphouët-Boigny de Cocody, est le seul survivant du drame dont sa famille a été victime, notamment sur leur maison familiale dans la nuit du 6 au 7 juillet. Sa mère, sa sœur et les 2 enfants de cette dernière, ont péri sous les eaux boueuses, suite à un glissement de terrain. Myss Belmonde Dogo était accompagnée du ministre Bouaké Fofana, pour visiter les lieux de l’incident, et constater les dégâts. Il était surtout question d’apporter le soutien moral du gouvernement aux proches des victimes. « Nous venons dans le cadre de la solidarité gouvernementale, apporter la compassion du gouvernement aux victimes survivantes et aux proches des morts », a rappelé Bouaké Fofana. Selon lui, « les mesures qu’on peut prendre, c’est la sensibilisation, la sensibilisation dans toutes les langues.
Comme a dit ma collègue, cette année, nous avons des pluies exceptionnelles. Dans les prévisions de la SODEXAM, on attendait à peu près 800 millimètres de pluie, là nous avons dépassé de deux fois, ces chiffres. Quand on a des précipitations de ce genre, peu importe le pays, on assiste à des inondations et là, nous avons affaire à des zones qui ne sont pas lotis, des zones à risque ». Le ministre a déploré que « les dispositions sont les mêmes, on leur demande de partir pour protéger leurs vies et malheureusement nos compatriotes n’ont pas forcément conscience du danger auquel ils s’exposent. Le gouvernement est à la recherche de solutions durables, consistant au recasement des gens sur les sites moins dangereux ». « Nous sommes là pour apporter la compassion du gouvernement et surtout demander à nos compatriotes d’écouter les instructions du gouvernement, car c’est dans leur propre intérêt qu’on leur demande de quitter ces zones », a-t-il réitéré.
Manuel Zako
