Ouvert le mercredi 01 décembre, à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, le 3ème congrès de la Société ouest-africaine de physique (SOAPHYS) a fermé ses portes le samedi 4 décembre 2021.
À cette clôture, Adama Diawara, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et président de cette structure, a invité les physiciens à démystifier la discipline.
Après le Burkina Faso en 2019 et le Sénégal en 2020, c’est la Côte d’Ivoire qui a abrité le 3ème congrès de la SOAPHYS. Le thème de cette édition qui a réuni plus de 250 participants en provenance d’une dizaine de pays est : « Physique et développement durable en Afrique ».
Considérées comme une discipline hermétique, à l’utilité souvent mal perçue dans l’imaginaire collectif, les sciences physiques doivent être vues sous un autre regard. C’est l’exhortation faite par Adama Diawara, lui-même physicien, aux chercheurs et enseignants-chercheurs, lors de la cérémonie de clôture de ce congrès. Cette discipline doit être attractive, a soutenu le ministre, dans la mesure où elle doit intéresser une population importante d’élèves et d’étudiants. « Il ne faut pas que le commun des mortels et même les élèves qui nous arrivent des lycées aient l’impression que la physique est réduite à des équations rébarbatives. Il faut montrer que derrière les équations, il y a la réalité physique, il faut également des conférences sur la physique », a déclaré le ministre. Pour ce professeur d’université, la physique, socle de la science et de la technique, a un rôle de premier plan à jouer dans les économies africaines. « La physique avec sa sœur jumelle que sont les mathématiques, constitue la base de la science et de la technologie. Et justement à ce titre-là, la physique doit jouer un rôle prépondérant dans la transformation plurielle de nos économies africaines… Pour que tout cela soit possible, il faut que nous ayons une masse critique de physiciens et cela passe par un nombre important de bacheliers scientifiques, notamment des séries C et E. Il faut que nous les physiciens, nous sachions faire en sorte que la physique soit attractive. Il faut faire en sorte que la physique soit attractive et cela se passe à travers un certain nombre d’actions. Il y a la vulgarisation à travers les journaux et la télévision », a fait savoir Adama Diawara.
Désigné par ses pairs pour assurer la présidence de la SOPHYS, Adama Diawara a pris l’engagement de faire évoluer cette structure. « Nous ferons en sorte que la SOAPHYS aille plus loin, plus haut. Évidemment, il ne s’agit pas d’une œuvre solitaire qui sera menée par ma seule personne. Je compte sur le nouveau bureau de la SOAPHYS ».
EF